L’hypothèse d’une augmentation du prix de la baguette de pain de 130 à 150 FCFA n’est pas à exclure, a confié jeudi, le secrétaire général de la section Kadiogo de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), Pascal Zaïda.

« Les boulangers menacent d’augmenter le prix du pain à 150 FCFA et ils vont le faire », a affirmé M. Zaida avant d’indiquer que le sujet fait actuellement l’objet de débats.

Pascal Zaïda qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, a souligné que cette (probable) augmentation ne garantit pas l’amélioration de la qualité conformément aux normes et au poids.

« On les attend de pied ferme ! », a prévenu Pascal Zaïda tout en appelant le gouvernement à prendre ses responsabilités pour l’intérêt des consommateurs.
En juin dernier, le Syndicat national des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB) avait lancé un mouvement de grève qui avait privé les Burkinabè de pain pendant plusieurs jours. Il réclamait la signature d’une convention collective qui impliquerait une augmentation de salaire de 25%, ce que les patrons refusaient. Selon Augustin Bambara, secrétaire général de l’Union des fondateurs des boulangeries du Faso (UFBF), qui regroupe plus de 60% des employeurs, la signature de la convention provoquerait une augmentation du prix du pain.

Le secrétaire général de la LCB du Kadiogo s’est également prononcé sur la flambée des prix de produits de grande consommation.
A titre d’exemples, il a affirmé que le prix moyen du litre d’huile est passé de 650 à 750FCFA, le kg de lait en poudre a connu une augmentation nette de 100 à 150 FCFA, ce qui fait que le sac de 25kg se vend à 55 000 au lieu de 42 500FCFA.

Sur la crise qui secoue la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques depuis quatre mois (CAMEG), foi de M. Zaïda, « des consommables génériques commencent à faire défaut au niveau des dépôts pharmaceutiques et dans les pharmacies ».

Pascal Zaïda a également fustigé la multiplication des coupures d’eau, « à un moment où nous sortons fraîchement d’une bonne saison des pluies ».

D’après lui, vu que « la question démographique n’est pas nouvelle », l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) se doit de prévoir la planification de la gestion de l’eau.

La LCB Kadiogo a aussi salué « à sa juste valeur », l’amende de cinq milliards de FCFA, infligée en début octobre à l’Office national des télécommunications (privatisé en partie) pour non-respect du cahier des charges.

AIB (Avec Kaceto.net)