Reportée en 2014 pour cause d’ébola, la 14 ème édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou a ouvert ses portes ce matin, en présence du président du Faso, Roch Marc Kaboré

Sous le coup de 9 heures ce matin, le président du Faso, Roch Kaboré, accompagné de son épouse Sika, descend sa voiture devant la porte d’entreé du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (Siao). Vêtu d’un ensemble Faso dan Fani (FDF) blanc rayé, il reçoit les honneurs militaires, puis serre des mains de personnalités. L’hymne national retentit. Toute l’assistance se met debout. Il rejoint ensuite la tribune officielle où avaient déjà pris place le premier ministre Paul Kaba, le président de l’assemblée nationale et parrain de l’édition 2016 du Siao, Salif Diallo, le ministre d’Etat, Simon Compaoré et d’autres ministres du gouvernement et le ministre gahnéen en charge de la Culture.
La cérémonie d’ouverture du SIAO 2016 peut commencer. La troupe de danse traditionnelle Songtaaba de la commune de Ouaga entre en scène, histoire de détendre les esprits et les préparer aux discours qui allaient suivre. Le maire de Ouagadougou, Armand Beoindé est le premier à prendre la parole. Il souhaite la bienvenue aux artisans et autres professionnels du secteur, et rappelle que c’est en 1984, sous la révolution de Thomas Sankara qu’une semaine nationale de l’artisanat a été lancée dans le but de promouvoir l’artisanat burkinabè et africain. 12 pays avaient pris part à cette édition, avec le Niger comme pays invité d’honneur. Depuis cette date, le SIAO a fait son petit bonhomme de chemin se hissant aujourd’hui comme le premier salon africain dédié à l’artisanat. Ouagadougou, avec ses deux millions d’habitants répartis sur 2800 km2 est véritablement devenue la capitale africaine de l’artisanat.

Prenant la parole, le commissaire général du Siao, Dramane Tou a communiqué quelques chiffres du salon : 3000 exposants venant de 25 pays, avec le Ghana comme pays invité d’honneur, 500 journalistes venus de 9 pays accrédités. Il a insisté sur le choix du thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat féminin et protection sociale », qui procède de la volonté des autorités d’offrir des opportunités aux catégories sociales les plus faibles, notamment les femmes, de disposer de moyens de vivre dignement du fruit de leur travail. Il a rassuré les participants quant à leur sécurité, avec la présence de 800 agents de sécurité et des points i où les exposants pourront s’informer.
Pour la représentante de l’Unesco, le thème du SIAO 2016 ne laisse guère son organisation indifférente, elle qui se bat pour l’égalité des sexes et la promotion de la paix par la culture et l’éducation. Soucieuse de renforcer les capacités des artisans, l’Unesco offre une formation en commerce électronique pour 25 personnes, des jeunes et des femmes. « Produisons et consommons burkinabè, produisons et consommons africain », c’est le message qu’a voulu passer le ministre en charge de l’artisanat, Stéphane Wenceslas Sanou dans son discours qui s’est voulu par moment poétique.

Courtoisie oblige, un résumé des discours a été fait en anglais à l’attention de nos frères ghanéens. S’en est suivi la coupure du ruban symbolique, une visite du salon de la créativité, où les œuvres exposées sont en compétition officielle, essentiellement des objets décoratifs en bois et des tableaux, mais aussi des tenues vestimentaires et des meubles artisanaux.
Le président du Faso et le président de l’Assemblée nationale ont ensuite visité le pavillon qui accueille le gros de la délégation ghanéenne, pays invitée d’honneur à la présente édition du SIAO. A l’entrée, ils tombent nez à nez avec un stand exposant des meubles de salon à base de matériaux de récupération, notamment des pneus de voitures. Un peu plus loin, ils marquent une pause devant une statuette en bronze, présentant la princesse Yennenga sur son Etalon cabré.
Le président du Faso et le président de l’assemblée nationale répondent à quelques questions de la presse, puis se retirent.
C’est donc parti pour dix jours de fête et de bonnes affaires, abondamment couverts par la presse nationale et africaine, avec la présence de confrères du Niger, du Mali et du Sénégal

Hermann Wendkouni Nazé
Kaceto.net