LE SIAO bat son plein depuis déjà 6 jours. Nous avons rencontré un exposant très atypique venu du Mali. Il expose des statuettes, des fétiches, des tenues dozo et bien d’autres excentricités qui selon lui ont le pouvoir de protéger leur propriétaire et l’aider dans sa vie professionnelle et familiale. Adama Banou qui en est en son quatrième SIAO, regrette cependant l’absence d’acheteur, le Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou serait plein cette année que de visiteurs.

"Je pense que le comité d’organisation doit faire beaucoup de publicités pour inviter les acheteurs au SIAO", nous confie Adama Banou. Il y a de bonnes choses à acheter. Moi je vends des produits 100% mystiques poursuit -il. Dans son stand se trouve exposé en lit en peau de bête avec les supports en défense d’éléphant et d’aluminium. Il ya également des amulettes, des instruments de musiques et des habits traditionnels qui selon l’exposant malien ne peuvent pas être porté par un enfant conçu hors mariage.

Il y a beaucoup de visiteurs qui s’arrêtent pour contempler les objets et les toucher mais très peu achètent. Selon une cliente, c’est à cause des mesures drastiques de sécurité que les acheteurs ne se déplacent pas au SIAO cette année. S’il faut laisser son véhicule à plus de 150m pour marcher sous le soleil et ensuite venir s’aligner pendant un bon bout de temps, ca n’encourage pas les acheteurs surtout qu’ils devront refaire le chemin inverse avec en plus tout ce qu’ils auraient acheter sur les bras.

Adama Banou nous signale même qu’une exposante nigérienne est repartie écourtant sa participation au Salon parce qu’elle n’arrivait pas à vendre alors que selon elle à Niamey elle pouvait vendre entre 500.000 et un million par jour.
De l’avis général des exposants, la fréquentation de la présente édition du SIAO est moindre par rapport aux éditions passées. Beaucoup le déplorent même si dans l’ensemble ils saluent les mesures de sécurité.

Kaceto.net