Le « roi du poulet », accusé de trafic de drogue, a passé une cinquième nuit en garde à vue. Ses partisans ne faiblissent pas alors l’enquête suscite des interrogations. Mercredi matin 2 novembre, Sébastien Ajavon, « roi du poulet » et président du Patronat béninois, s’est réveillé d’une cinquième nuit de garde à vue à la gendarmerie Xwlacodji de Cotonou. Accusé de trafic de drogue, le millionnaire, arrivée troisième au premier tour de la présidentielle le 6 mars 2016, peut se consoler de n’avoir pas été oublié par ses partisans – bien au contraire. Ceux-ci n’ont pas quitté les abords de la gendarmerie ni ceux du tribunal de première instance, où leurs coups de sifflet, leurs battements de main et leurs slogans « Libérez Ajavon ! » ont rythmé l’attente, vaine pour l’instant.

« Nous sommes prêts à en découdre. Ils doivent libérer Ajavon », affirme avec véhémence Laurent, un instituteur venu manifester. Dans la journée de lundi, des partisans du riche homme d’affaires, plus gros importateur de volaille congelée dans le pays, ont même bloqué la route reliant Cotonou à Lomé, au Togo voisin, provoquant des embouteillages monstres.

Pendant ce temps, Badirou Lawani, le procureur de la République chargé du dossier, et le principal avocat de Sébastien Ajavon, Me Jacques Migan, ont apporté dans leurs conférences de presse respectives des versions contradictoires de la saisie effectuée vendredi matin 28 octobre d’un sac contenant 18 kg de cocaïne dans un conteneur destiné à COMON SA, la société d’importation du magnat, arrêté avec trois de ses employés. L’enquête a été confiée à une commission mixte mise en place par le parquet.

Agence béninoise de presse