Les fonctionnaires ivoiriens ont entamé mardi un mouvement de grève de 72 heures, largement suivi dans le secteur de l’éducation, en vue de dénoncer une réforme des retraites en Côte d’Ivoire qui baisse les pensions de 30 à 50%.
"Nous sommes satisfaits car l’éducation nationale, l’université qui représentent le plus gros effectif, est en grève", a déclaré à l’AFP un responsable du mouvement, Théodore Gnagna Zadi.

En revanche, la grève a été moyennement suivie dans l’administration générale, dans les régies financières et l’administration territoriale, a précisé M. Zadi, président d’une plateforme regroupant 50 syndicats de la fonction publique.

"Nous attendons que le gouvernement sorte de son mutisme pour qu’on discute", a-t-il souhaité, rappelant que c’est une "grève d’avertissement qui va se durcir si nos revendications ne sont pas satisfaites".

La réforme fait passer l’âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les catégories les plus élevées. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que les pensions ont été réduites de 30 à 50% selon les catégories.

La réforme est intervenue en 2012 mais les premiers effets se sont faits véritablement ressentir cette année avec la mise à la retraite de fonctionnaires touchés par la loi.

"Un professeur d’université de grade A7 (le plus élevé dans la fonction publique) touchait 950.000 francs CFA (environ 1.450 euros) comme pension de retraite. Avec la réforme, il est à 450.000 francs CFA (687 euros)", a déploré M. Zadi.

L’administration ivoirienne compte plus de 200.000 fonctionnaires, selon les chiffres officiels

AFP