Bouchons montres vers 18 heures dans les deux sens de la circulaire à hauteur de la pharmacie Taoko, près de l’échangeur de l’Est, causés par un accident mortel. Sur les lieux, la police a délimité un espace de sécurité que les badauds grignotent au fur et à mesure que leur nombre augmente. La victime est un élève de l’école Yaaka de Dasasgho, en classe de CE1, âgé de 10 ans. Son corps, couvert d’un pagne, gisait encore sur la route en attendant les constats d’usages de la police. Son cartable et ses ses chausseurs étaient également visibles le long de la voie.
Selon les témoignages recueillis sur place, la victime habitait, comme beaucoup d’élèves, du côté ouest de l’école. A la fin des cours à 16 heures, lui et ses camardes jouent un instant dans la cour, puis ensemble, ils franchissent la porte de l’école et tentent de traverser, comme ils le font tous les jours, la voie.
D’après une témoin de la scène, pendant que les autres attendaient, la victime se serait détaché du groupe en courant pour rejoindre l’autre côté. Mauvais timing. "Il y avait un camion remorque qui arrivait du côté de la pédiatrie ; quand l’enfant a voulu traverser, le chauffeur a essayé de l’éviter et est même monté sur le terre-plein central. C’est l’arrière du véhicule qui a cogné l’enfant en même temps qu’une dame. L’enfant est mort sur le coup et la dame a été transportée à l’hôpital".
Alertés, les enseignants de l’école accourent et constatent le drame. La maîtresse de l’élève est effondrée. "Elle nous a dit que quelques minutes avant de la fin de la classe, la victime, croyant qu’ils allaient chanter comme ça arrive, a entonné une chanson, et qu’elle lui a dit que ce n’était pas prévu aujourd’hui", racontent ses collègues, encore sous le choc.
La route a donc encore tué, semé la désolation dans une famille et brisé les rêves d’un gosse qui avait tout l’avenir devant lui. Que faire pour éviter de tels drames ? Poser des ralentisseurs à hauteur de l’école ? Peut-être. Faire réguler la circulation par les VADS aux abords de l’établissement qui jouxte la circulaire ? Sans doute. Mais, il faudrait certainement faire plus pour assurer la sécurité de nos enfants, trop exposés aux dangers de la circulation. Dans sa déclaration de politique générale, le premier ministre Paul Kaba Thiéba avait annoncé l’introduction du code de la route dans les programmes scolaires, afin que les élèves aient un minimum de connaissance sur les règles de la circulation routière. Ca ne peut plus attendre !

JV
Kaceto.net