Les longs déplacements royaux effectués aussi bien dans des pays de l’Afrique de l’Est que de l’Ouest constituent l’événement phare de cette année qui s’achève d’autant plus que ces visites ont été couronnées par le lancement de méga-projets de développement et la signature d’une pléthore de conventions de partenariat, consacrant ainsi le principe d’une coopération Sud-Sud innovante et agissante, prônée par le Roi Mohammed VI.

Dans tous les pays visités, du Rwanda au Nigeria en passant par la Tanzanie, le Sénégal, l’Ethiopie et Madagascar, les déplacements royaux ont pour maitre-mot : renforcer la coopération que le Royaume veut stratégique, approfondie et exemplaire, diversifier les partenariats, consolider le positionnement du Maroc sur l’échiquier régional, et créer un modèle de coopération Sud-Sud efficace, solidaire et multidimensionnel, fondé sur un partenariat gagnant-gagnant.

Accueillies avec une ferveur qui traduit la volonté des partenaires africains de s’inscrire dans la stratégie marocaine érigeant la coopération sud-sud solidaire et agissante en priorité des priorités, les visites du Roi Mohammed VI traduisent également la détermination du Royaume à établir des ponts de coopération, de partenariat et d’ouverture économique, politique et religieuse.

Elles montrent aussi que le Maroc est bien résolu à donner à la dimension continentale sa signification réelle et active en se basant sur des fondements et des relations solides et des contrats productifs adaptés aux exigences du continent africain.

Si les étapes de la tournée royale ont consolidé les démarches entreprises par le Royaume pour retourner au sein de sa famille institutionnelle après des décennies de rupture, elles ont également favorisé un réaménagement profond des méthodes et objectifs de la politique étrangère marocaine, en introduisant des concepts plus pragmatiques, tels que les intérêts économiques conjoints.

Ce faisant, la panoplie d’accords et de conventions de coopération signés dans chacun des pays visité par le Souverain offrent, de par leur nombre et leur importance, la preuve irréfutable de cet engagement ferme du Maroc et de ses partenaires africains en faveur d’un partenariat holistique et novateur.

A présent, le Maroc est le premier investisseur en Afrique de l’ouest avec un volume des échanges commerciaux estimés à plus de 1,1 milliard de dollars en 2015, et il est le deuxième sur tout le continent. L’ambition de s’imposer sur l’échiquier économique africain rend légitime l’entrée du Maroc sur de nouveaux marchés continentaux.

De l’agriculture aux énergies en passant par les finances et le champ religieux, les accords signés se distinguent, en effet, par leur capacité à toucher directement le vécu quotidien des citoyens.

Outre la signature de ces accords, les partenariats instaurés à l’occasion des déplacements du Roi Mohammed VI sont inscrits dans la durabilité, preuve en est l’implication du secteur privé avec la mise en place de conseils d’affaires bilatéraux dans le but d’assurer le suivi de cette coopération et lui conférer la mise en œuvre rigoureuse nécessaire.

La diversification des partenaires est un autre aspect de ces visites royales. Ainsi, le Maroc, qui a toujours entretenu des relations solides avec les pays d’Afrique de l’Ouest, s’est lancé dans une nouvelle stratégie avec des projets dans des domaines clefs tels l’agriculture, la finance, l’assurance, les télécommunications, le bâtiment et l’industrie, visant le renforcement des relations avec les autres régions du continent, notamment l’Afrique de l’Est.

Avec les projets lancés au Rwanda, en Tanzanie, en Ethiopie et à Madagascar le Maroc place ainsi la promotion de la coopération avec la citadelle africaine de l’Est parmi les axes prioritaires de sa stratégie de coopération avec les pays du Continent.

Il suffit de citer l’Ethiopie, grande économie émergente, le Rwanda, porte d’entrée par excellence vers tout le littoral-Est du continent et la Tanzanie, un pays en pleine dynamique économique pour mesurer la force de frappe que le Maroc a réussi à développer en Afrique de l’Est.

A cela s’ajoutent, les projets lancés par le Maroc au Nigeria notamment le titanesque projet de gazoduc qui liera le gaz nigérian au marché de l’énergie européen à travers le Maroc. Ce méga projet favorisera l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée et permettra à la région d’atteindre l’indépendance énergétique, d’accélérer les projets d’électrification au bénéfice des populations et de développer des activités économiques et industrielles importantes.

En servant de trait d’union entre l’Ouest, l’Est, le Nord et le Sud du continent africain, le Royaume pose les jalons d’une coopération multiforme, fructueuse et qui s’inscrit résolument dans le long terme. A travers sa vision stratégique, le Maroc se cherche de nouveaux débouchés tout en préservant ses intérêts économiques.

AFP