Le chef de file de l’opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, a échangé vendredi avec le président Roch Marc Christian Kaboré, sur les « enjeux » de la nouvelle Constitution, ouvrant la voie à une Ve République, a-t-on constaté.

Selon M. Diabré, l’objet de cette première rencontre avec le président Roch Marc Christian Kaboré depuis sa prise de fonction, était d’évoquer un certain nombre de questions liées aux démarches entreprises en vue de rédiger la nouvelle Constitution.

M. Diabré, candidat arrivé en deuxième position à la présidentielle de novembre dernier, a soutenu que l’opposition politique reste disponible pour apporter sa contribution à la rédaction de la nouvelle Constitution.

« Mais il était opportun que si certains aspects liés aux questions posées à notre niveau posent problème, qu’on puisse avoir une consultation en préalable avant que l’on puisse aller donc en avant », a-t-il souligné sans plus de précision.

Le Burkina Faso a mis en place une équipe composée de personnalités politiques, scientifiques, culturelles, religieuses, présidée par Me Halidou Ouédraogo, président d’honneur du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), et activiste de la société civile pour rédiger une nouvelle Constitution.

Le président Kaboré avait prévenu lors de sa campagne électorale que cette nouvelle Constitution aurait pour but de séparer les pouvoirs et d’éviter que le Président ne règne sur toutes les institutions du pays.

L’actuelle Constitution du Burkina Faso, datant de juin 1991 est décriée par certains observateurs politiques qui estiment qu’elle accorde d’énormes pouvoirs au Chef de l’Etat.

Fin octobre 2014, l’ex-président Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir, alors qu’il cherchait à modifier cette Constitution pour briguer un nouveau mandat.

Après la chute du régime Compaoré, le Conseil national de la transition (CNT) avait adopté un amendement constitutionnel verrouillant le nombre de mandats présidentiels.

Source AIB
Kaceto.net