Depuis le 14 janvier dernier, le Gabon accueille la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football. Seize meilleures sélections nationales se disputent le trophée le plus prestigieux du continent africain. Dans la compétition à la succession de la Côte d’Ivoire, détentrice du titre, chaque équipe y va avec ses atouts. Bien entendu, l’entraîneur a choisi les meilleurs joueurs qu’il estime remplir les conditions pour défendre haut les couleurs nationales. C’est lui le patron du groupe. Au plan strictement sportif, il y a aussi le capitaine de la sélection nationale ; il parle au nom de ses camarades et discute souvent avec l’entraîneur sur la tactique à adopter sur le terrain selon la physionomie du match et les adversaires en face.
Puis, il y a ce qu’on appelle le 12è homme, c’est à dire, le public dont le comportement peut avoir une influence sur le déroulement du match, voire déterminer le résultat final. Dans tous les stades où se déroulent les rencontres, on aperçoit les différents supporters drapés dans les couleurs nationales ; ils apportent l’ambiance et poussent les joueurs à se dépasser. Au 12è homme, il faudrait bien en ajouter un 13è, dont le soutien aux joueurs est aussi attendu à chaque rencontre. Pour faire moderne, on dira que c’est la cellule chargée du soutien psychologique de l’équipe, et pour dire les choses sans détours, la "Commssion Wack".
Dans toutes les compétitions africaines, nationales ou dans les quartiers, la préparation d’un match est aussi psychologique ; il faut solliciter les mânes des ancêtres pour protéger les sportifs d’éventuelles blessures, leur donner de la force, l’adresse, et dans le même temps, affaiblir l’adversaire. Les gris-gris et autres gangas sont des éléments indispensables pour gagner un match. On peut y croire ou ne pas y croire, mais, même les nombreux entraîneurs étrangers qui officient sur le continent, dont beaucoup sont des Européens, font avec. Il ne viendrait à l’idée d’aucun d’eux de récuser avec mépris ce soutien, même s’il n’a pas la certitude de son efficacité. C’est aussi ça, le charme de la CAN ou des autres compétitions sportives africaines.

JV, Kaceto.net