Le président guinéen Alpha Condé est devenu le nouveau président de l’Union africaine à la place de son homologue tchadien Idriss Deby Itno. Il a été porté à la tête de l’institution panafricaine par ses pairs pour un an lors du 28è sommet qui se tient à Addis-Abeba (Ethiopie).
Elu président de la Guinée en 2010, Alpha Condé a été réélu en 2015 pour un deuxième et dernier mandat de cinq ans.
A ce conclave qui réunit les 54 chefs d’Etat et de gouvernement du continent, les participants vont plancher sur le thème : "Tirer profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse", et étudier la demande de retour à la maison commune du Maroc. Le royaume chérifien avait claqué la porté de l’OUA en 1984 pour protester contre l’admission du Sahara occidental en tant que membre, mais à l’expérience, ce boycott n’a pas apporté des résultats escomptés. La politique de la chaise vide n’a pas payé, le Maroc en tire les conséquences.

Comme ses prédécesseurs, le nouveau président de l’Union africaine devra faire face aux nombreux défis du continent, à commencer par la mobilisation des moyens financiers et humains pour combattre le terrorisme. Les bricolages ou tentatives de bricolages des constitutions, sources d’instabilité politique, la question migratoire avec les milliers d’Africains qui finissent sans cesse dans l’estomac des requins ou l’impunité dont bénéficient de nombreux criminels, sont autant de sujets auxquels Alpha Condé devra s’attaquer.