Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a accordé une audience au président de la Commission de la CEDEAO, Monsieur Marcel Alain DE SOUZA, dans la soirée du 3 février 2017 à Ouagadougou.
A l’issue de l’entretien avec le chef de l’Etat, le président de la Commission de la CEDEAO, a indiqué avoir félicité le Président du Faso pour l’élection de notre compatriote, Madame Minata SAMATE/SESSOUMA, au poste de Commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine (UA). Il a aussi ajouté que le Président du Faso a été félicité pour le PNDES, pour lequel la CEDEAO était présente à Paris. Pour Monsieur Marcel Alain DE SOUZA, le fait que les annonces faites par les bailleurs de fonds dépassent plus de trois fois les besoins de financement, prouve que la communauté internationale fait confiance au programme du Président du Faso.
Ensuite, nous sommes venus annoncer au Président du Faso, que la CEDEAO, par devoir de solidarité, a décidé de lui « remettre un chèque de 500.000 dollars US pour l’indemnisation des victimes du putsch manqué de septembre 2015. Les chefs d’Etat de la CEDEAO s’étaient réunis à Abuja et ils avaient souhaité que les autorités burkinabè créent un fonds d’indemnisation pour les victimes. Les autorités burkinabè ont fait des efforts remarquables. Elles ont attribué des maisons à certaines familles et ont fait soigner des blessés, mais la CEDEAO devait avoir une participation qui avait été annoncée par le Président Macky SALL, qui était président en exercice des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Ce montant de 500 000 dollars ne va jamais remplacer les vies humaines, ni effacer le traumatisme des blessés, mais c’est une contribution symbolique pour manifester la solidarité des 15 pays de la CEDEAO vis-à-vis du peuple burkinabè », a déclaré Monsieur Marcel Alain DE SOUZA.
Selon le président de la Commission de la CEDEAO, au cours de l’entretien, la situation sécuritaire dans la sous-région a été abordée. Au sujet de la Gambie, Monsieur DE SOUZA a indiqué que les forces coalisées de la CEDEAO se retireront le 20 février prochain et il y aura un autre mandat pour continuer à sécuriser ce pays. La situation en Guinée-Bissau et au Mali a été également évoquée. Concernant le Mali, le président de la Commission de la CEDEAO a expliqué que la CEDEAO est désormais favorable à une force d’imposition de la paix au lieu d’une force de maintien de la paix afin que « les terroristes soient aussi terrorisés ».
Nous avons annoncé au Président du Faso que la CEDEAO va « organiser un forum stratégique pour réfléchir pour que la région puisse reprendre en main la situation. Parce que nous avons noté que les terroristes qui sont en débâcle de la Libye, de la Syrie et de l’Irak sont en train de converger vers le Nord du Mali, c’est-à-dire la zone de Kidal. Et s’ils s’installent là-bas, ce ne sera pas le Mali seulement, mais tous les pays de la CEDEAO qui vont être déstabilisés. Nous devons tout faire pour mobiliser de la logistique pour leur faire face. Nous espérons y parvenir, sinon ça sera aux dépens de nos pays », a confié le président de la Commission de la CEDEAO pour terminer.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso