Le conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt et un don d’un montant total de 5,4 millions de dollars US, pour financer le projet de développement de l’anacarde dans le bassin de la Comoé, au Burkina Faso.

L’objectif de développement du projet, qui s’achèvera en cinq ans, est de contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural et à l’augmentation de la capacité de séquestration de carbone, énonce un communiqué de la BAD transmis vendredi à l’AIP.

Il vise à améliorer la productivité et la production biologique d’anacardes par la plantation des arbres à haut rendement et la promotion des bonnes pratiques d’entretien, à augmenter les revenus tirés des plantations agricoles par la transformation et la certification des produits biologiques, et à créer des emplois verts pour les femmes et les jeunes par la mise en place d’unités de transformation et de services.

La production de noix de cajou au Burkina Faso est estimée à environ 35.000 tonnes par an, produites sur 65.800 ha par 45.000 producteurs.

Entre autres principales contraintes de développement de la filière anacardes, le faible rendement des plantations (300 kg/ha contre 900 kg/ha), la faible capacité des unités de transformation existantes (environ 10 % de la production), l’accès limité au crédit et la faiblesse organisationnelle des acteurs.

Le projet s’inscrit dans le contexte de la lutte contre les changements climatiques, en vue de réaliser un triple gain (atténuation, adaptation et réduction de la pauvreté). Il sera mis en œuvre dans la zone d’intervention de l’Association Wouol des producteurs dans le bassin de la Comoé qui couvre les régions des Cascades, des Hauts Bassins et du Sud-Ouest.

Il touchera huit provinces des trois régions totalisant une population estimée à plus de trois millions d’habitants. Les plantations d’anacarde de la zone couvrent une superficie estimée à 65.800 ha dont 1.950 ha sous l’encadrement de l’Association Wouol.

Le coût total du projet est estimé à 10,968 millions de dollars US, soit environ 6,446 milliards FCFA. Il sera financé conjointement par le Programme d’investissement forestier (PIF) du Fonds d’investissement pour le climat (CIF), le Fonds africain de développement (FAD, le Fonds d’Aide au Secteur Privé Africain (FAPA), le secteur privé, le gouvernement et les bénéficiaires.

Agence ivoirienne de presse