On attendait un remaniement ministériel, mais au final, le président Roch Kaboré a préféré opérer un réaménagement de son équipe gouvernementale. Sans surprise, Simon Compaoré reste le seul ministre d’Etat, mais il perd l’administration territoriale et la décentralisation. Le président du Faso cède aussi le portefeuille de la Défense au profit d’un civil, en l’occurrence, Jean-Claude Bouda, précédemment ministre de la Jeunesse et de la formation professionnelle. C’est sans conteste le grand gagnant de ce réaménagement ministériel pendant que le grand perdant est aussi sans conteste l’ancien ministre Michel Filiga Sawadogo, remercié. Le ministre de la Santé, Smaila Ouédraogo reste dans le gouvernement de Paul Kaba II, mais il a laissé des plumes dans l’affaire de la CAMEG et dans la gestion des revendications syndicales du personnel médical. Son collègue Apha Oumar Dissa se contentera désormais de l’Energie, mais sans les Mines et les carrières.
Ceux qui attendaient un chamboulement peuvent être déçus ; le président Roch a choisi la stabilité que la révolution. Après un an d’exercice du pouvoir, la nouvelle équipe se sait attendue par l’opinion. Assurément, au terme de l’année 2017, les Burkinabè devraient pouvoir toucher les dividendes du changement promis par le président Kaboré. Tout autre résultat serait difficilement accepté par les Burkina qui ont considéré que 2016 était l’année de rodage. Le temps des résultats est maintenant arrivé.

Kaceto.net