Après sa rencontre avec les patrons des boulangers le 2 mars, soit le lendemain de l’augmentation du prix du pain de 180 grammes qui est passé de 130 à 150 F CFA, le gouvernement par la voix du ministre de Commerce, Stéphane Sanou avait été clair : il n’y aura pas d’augmentation du prix. Mieux, le ministre avait rassuré les consommateurs qu’au plus tard aujourd’hui lundi 6 mars, la baguette sera à nouveau vendu à 130 F. Il faut croire que l’information n’est pas arrivée chez les boulangers. Ce matin, le prix du pain était toujours à 150 F CFA chez les boulangers et dans les principaux points de vente. "J’ai entendu que le prix allait revenir comme avant, mais quand je suis allé ce matin prendre mon stock, on m’a livré au nouveau prix, c’est à dire 150 F. Donc, je ne peux pas vendre moins que ça", explique un boutiquier.
De deux choses, l’une. Soit le retour au prix d’avant a été décidé de façon unilatérale par le ministre, sans l’accord formel des patrons de boulangeries, et dans ce cas, il aurait menti à l’opinion, soit ces derniers ont trahi la parole donnée au ministre en maintenant le nouveau prix. Dans un cas comme dans l’autre, le résultat est le même : les consommateurs sont les grands perdants de ce qui ressemble à du cafouillage dans le communication sur une affaire qui touche un des droits fondamentaux de l’homme, celui de manger.
S’agirait-il d’une énième défiance à l’autorité de l’Etat comme c’est devenu courant dans notre pays ? Les deux parties devraient harmoniser sans tarder leurs positions et tenir le même langage.

Kaceto.net