Les enseignants de plusieurs écoles au Nord du Burkina ont décidé de quitter leurs postes. Et pour cause, ces enseignants ont reçu la visite de terroristes qui exigent qu’ils enseignent uniquement l’arabe et le coran dans les salles de classe sous peine de mort. Des menaces à prendre très au sérieux puisque leur collègue du village de Kourfayel a été abattu la semaine dernière pour la même cause.

Les terroristes ont réussi à installer la terreur dans le sahel que partage le Burkina , le Niger et le Mali. Ce dimanche 05 mars, ce sont les positions de l’armée malienne qui ont été attaquées faisant une dizaine de morts et certains soldats ont dû leur salut en se réfugiant au Burkina.

Ce lundi 06 mars, c’est au tour du Niger d’être ciblé par la même organisation terroriste, faisant au moins 07 morts. Les enseignants ont bien raison de quitter leurs postes puisque visiblement les forces armées sont débordées.

Le changement de chef d’État major des armées au Burkina n’a visiblement pas apporté les solutions adéquates pour l’instant. La colère et l’incompréhension des populations vont grandissantes et même s’il est vrai que l’on ne connait pas l’art de la guerre et le maniement des armes, on peut se poser quelques questions.

Pourquoi ne pas installer un camp au Nord du pays et décréter l’état d’urgence dans la zone avec fouilles, couvre feux et toutes autres mesures permettant d’appréhender les djihadistes. Pourquoi les soldats sont obligés de fuir à chaque attaque ? Ne sont-ils pas bien armés ? bien formés ? assez courageux ? assez motivés ?

Il est plus que temps que les gouvernants de ces trois pays mutualisent leurs moyens et prennent des initiatives fortes à même de mettre hors d’état de nuire les criminels qui sèment la mort dans le Sahel, à l’image du Tchad qui a su le faire avec les résultats qu’on connait.

Kaceto.net