Le Centre d’information et de formation des droits humains en Afrique (CIFDHA) a interpellé, samedi, au cours d’une cérémonie de présentation de vœux, le gouvernement du Burkina Faso à s’impliquer réellement dans la question de la sécurité et de la défense des droits humains dans le pays.

Selon le président du CIFDHA, Urbain Yaméogo, des inquiétudes liées aux actions des groupes d’auto -défense existent et, par conséquent, l’Etat doit s’impliquer davantage pour assurer la sécurité et la défense des droits humains des Burkinabè.

« Il ne faut pas sous-traiter la question de la sécurité avec des acteurs privés et il faut que l’Etat travaille à ce que les groupes d’auto- défense ne se substituent pas aux Forces de défense et de sécurité », a indiqué M. Yaméogo à la cérémonie de présentation de vœux.

Le président du CIFDHA estime qu’il y a de moins en moins d’atteintes majeures au niveau des droits de l’homme et il faut travailler à les consolider pour ne pas retomber dans les travers.

« On peut parler sur une radio sans être inquiéter, ce qui n’était pas toujours le cas même si cela n’est pas de l’action des nouvelles autorités », a-t-il dit.

De son avis, la présentation de vœux se veut comme une occasion de retrouvaille entre membres du CIFDHA, des activistes des droits humains et des partenaires.

Saisissant l’occasion, il a signifié que cette rencontre va leur permettre de faire le bilan des activités de 2016 et de s’encourager pour relever les défis de 2017.

A entendre le président Urbain Yaméogo, plusieurs projets ont été réalisés au cours de l’année écoulée pour défendre les droits humains.

Il a cité, entre autres, le projet d’engagement des jeunes pour les élections au apaisées et le nouveau démocratique du Burkina Faso, le projet d’action citoyenne d’abolition définitive et irréversible de la peine de mort au Burkina Faso.

« Des actions de plaidoyers ont été entreprises auprès du gouvernement pour défendre les droits humains au pays des Hommes intègres. Nous suivons les atteintes des droits de l’homme au Burkina Faso et nous les dénonçons dans toute sa dimension », a-t-il soutenu.

M. Yaméogo a, par ailleurs, souligné que le CIFDHA mène des actions de formation et sensibilisation au profit des militants, de la société civile pour une meilleure connaissance des droits humains au Burkina Faso.

Le premier responsable a cependant indiqué que le CIFDHA doit mobiliser les ressources humaines, financières et développer des partenariats avec les autorités politiques et la société civile pour atteindre les objectifs fixés.

Le Centre d’information et de formation des droits humains en Afrique (CIFDHA) est une structure qui œuvre à la promotion de la liberté de presse et de la promotion des droits humains au Burkina Faso.

Agence d’information du Burkina