L’agrochimiste allemand Bayer et le spécialiste américain des semences transgéniques Monsanto ont débuté la vente de leurs actifs d’une valeur de 2,5 milliards $ dans le cadre de leur fusion annoncée en septembre dernier. C’est ce qu’indique Reuters, qui cite certaines sources proches du dossier ayant requis l’anonymat.

Cette cession d’actifs, dont les détails seront fournis la semaine prochaine par le conseil d’administration de Bayer, sera ouverte aux grandes firmes de private equity. Parmi les potentiels soumissionnaires à l’opération figure le groupe allemand BASF, le plus grand groupe de chimie au monde, qui s’était abstenu de surfer sur le faible taux d’intérêt et la chute des cours des matières premières, qui avaient vu de nombreuses compagnies s’allier.

Cette vague de fusion avait notamment vu le semencier suisse Syngenta acquérir le Chinois ChemChina. Dans le même temps, les compagnies canadiennes Potash Corp of Saskatchewan et Agrium s’engageaient pour créer l’un des leaders mondiaux des engrais. Si les actifs qui seront mis sur le marché ne sont pas encore précisés, du côté de certains experts, on parie sur la cession par Bayer de ses actifs portant sur les graines de canola, de soja ainsi que ses actifs concernant les cultures certifiées Liberty Link tolérantes à l’herbicide glufosinate.

La fusion de Bayer et de Monsanto, qui doit encore obtenir le feu vert des autorités de régulation de la concurrence européenne et américaine, devrait permettre au tandem de réaliser un chiffre d’affaires global d’environ 26 milliards $. Ce rapprochement avait vu Bayer débourser 66 milliards $ pour acquérir Monsanto.

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