Le Syndicat National de la Police a tenu une conférence de presse ce lundi 20 mars 2017 pour exprimer le mécontentement des troupes. Au menu, la question du Service payé était prépondérante mais aussi la plate-forme revendicative déposée depuis 2015 qui n’aurait pas connu de suite jusque là. L’UNAPOL commence à menacer en évoquant les dernières mutineries qui avaient valu la radiation de certains policiers des effectifs de la Police. À l’époque c’était déjà le Service Payé qui était la pomme de discorde avec la hiérarchie.

Déclaration
Depuis quelques jours nous assistons à des mouvements d’humeur au sein de différents services de police relativement à la gestion du service payé. Cette question qui fait Partie intégrante de la plateforme de l’UNAPOL a, comme les autres points, été ignoré par l’autorité politique et la hiérarchie policière au mépris de la souffrance quotidienne des policiers. Le conflit autour du service payé porte sur trois points essentiels :

D’abord, les textes régissant le service payé datent de 1979 et concernent des contrats complètement dépassés.

Ensuite, le service payé est confronté à un problème d’opacité en ce qui concerne les contrats conclus, à titre illustratif, la hiérarchie policière actuelle estime que certaines sociétés de la place comme la SGBF sont sécurisées gratuitement et bien d’autres. La police est devenue une société privée où n’importe quel quidam peut solliciter les services sans que le contrat ne soit conclu ou publié.

Enfin le service payé est confronté à un problème de répartition, la quasi-totalité des maigres fonds collectés par les agents est utilisée pour une très grande partie "pour le fonctionnement du service". Il est ressorti lors de la dernière rencontre avec monsieur le ministre de la sécurité que sans ces fonds les services de police mettraient presque la clé sous le paillasson.

Quelle est donc la part contributive de l’Etat au fonctionnement des services de Police ? Si aujourd’hui les banques ne voulaient pas de la Police comme service de sécurité, est-ce à dire que les Burkinabè devraient se passer de la Sécurité ? Disons-le tout net, certaines personnes profitant de la discipline si chère à la Police en profitent pour piller systématiquement les frais qui reviennent à leurs agents et qualifient systématiquement d’indiscipline toute tentative de dénonciation. Sans soutenir l’indiscipline et conscient qu’il n’a pas le droit de grève, UNAPOL comprend et soutient ces mouvements qui consistent à refuser les maigreurs servis par la hiérarchie policière après que certains se soient copieusement servis.

Pour remédier à cette situation, UNAPOL exige de l’autorité politique, la relecture immédiate du décret portant sur le service payé afin que les policiers jouissent de garanties allant au-delà de simples promesse.

Vive l’UNAPOL !

Vive la Police Nationale !

Kaceto.net