Claude Bartolone le président de l’Assemblée nationale française est arrivé en fin de matinée ce 22 mars au Burkina Faso. Il a été accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou par Me Bénewende Stanislas Sankara, Premier vice-président de l’Assemblée nationale.

Me Benewende Sankara est aussi l’un des avocats de l’affaire Thomas Sankara, du nom de l’ancien président du Faso dont beaucoup disent que la France n’est pas étrangère à l’assassinat le 15 octobre 1987.

La semaine passée, un parlementaire Français a demandé la levée du secret défense afin que les enquêteurs puissent situer les responsabilités de certaines autorités françaises dans l’assassinat de Thomas Sankara. Cette demande fait suite à plusieurs autres émanant du Burkina. Est-ce le motif officiel de la présence de Claude Bartolone au Burkina ? Rien n’est moins sûr, mais il parait évident que le sujet sera abordé lors des rencontres qu’il aura avec les autorités politiques burkinabè. Quatre ans après le déclenchement de la révolution en août 1983, les relations en Thomas Sankara et François Mitterrand étaient devenus froides, surtout après le passage du président français en novembre 1986 à Ouaga et le célèbre discours prononcé à l’occasion par le leader de la révolution.
Un an après son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat et la proclamation de la révolution démocratique et populaire, Thomas Sankara avait changé le nom du pays, devenu "Pays des Hommes Intègres". Il est aujourd’hui l’idole de plusieurs jeunes au Burkina et en Afrique.

Kaceto.net