« Aucune religion ne prône le terrorisme » dixit Me Bénéwendé Sankara »

La communauté ahmadiyya au Burkina Faso a ouvert, le vendredi 24 mars 2017, la 26ème Jalsa salana (conférence annuelle), sous le thème « Pour une nécessaire solidarité entre les religions afin de contrer l’expansion du terrorisme ». Prévue pour occuper les participants pendant trois jours, cette rencontre annuelle a connu la participation de hautes personnalités dont les ministres Réné Bagoro et Rémi Dandjinou. Le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, y a dépêché une délégation de députés conduite par son premier Vice-président, Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Le terrorisme est une préoccupation de nos jours dans nombre d’Etat. A côté des dégâts que le phénomène cause aux populations des pays concernés, un malaise se développe de plus en plus : la tendance à faire croire que l’Islam est lié à ce méfait. Cela n’est pas du goût des personnes averties tant chez les religieux que les gouvernants. La Jama’at islamique ahmadiyya dit non à cette croyance et tient à lever l’équivoque, voir susciter ses fidèles à combattre le terrorisme. D’où le thème central de cette conférence annuelle « Pour une nécessaire solidarité entre les religions afin de contrer l’expansion du terrorisme ».

Pour ce faire, le Comité d’organisation a annoncé lors de la cérémonie d’ouverture qu’un forum se tiendra immédiatement après autour du « Rôle des médias pour éviter l’amalgame entre djihad islamique et terrorisme ». Ce n’est pas tout. Le samedi, dans la soirée, les jeunes discuteront sur « Islam et laïcité sont-ils conflictuels ? ». Des discours prévus au cours de cette rencontre porteront essentiellement sur « Dérive des religions : la nécessité d’un Imam », « De l’islam au terrorisme ou la promotion de l’obscurantisme dans une guerre d’intérêts », « les martyrs de l’Ahmadiyya », et « L’appel permanent de l’Ahmadiyya en faveur d’une paix entre les religions ». Le programme prévoit également des séances de prière et de lecture du Coran. Pour le Président de la communauté ahmadiyya au Burkina Faso, l’Amir Mahmoud Nasir Saqib, le message est simple : « l’islam est une religion de paix. Ceux qui font l’amalgame entre terrorisme et djihad islamique ne disent pas la vérité. Nous voulons à travers notre message à cette conférence faire comprendre aux populations burkinabè que l’islam ne permet à personne d’ôter la vie de son prochain au nom de la religion.

Et d’ailleurs, aucune religion au monde ne cautionne cela. On ne peut pas tuer au nom d’une religion. Le faire c’est être contre la religion ». Le premier Vice-président de l’assemblée nationale est de cet avis. Pour Me Bénéwendé, « le thème est vraiment d’actualité surtout quand ils prônent la solidarité entre les religions pour contrer le terrorisme. C’est pourquoi, au niveau de l’Assemblée nous ne pouvions faire que de venir les soutenir et les encourager pour cette initiative. Nous espérons que leur appel à la paix et à la solidarité puisse être entendu et qu’ensemble nous nous levions comme un seul homme contre le fanatisme et lutter contre le terrorisme. Il faut que nous-mêmes fassions attention aux discours que nous entendons et se convaincre qu’aucune religion ne prône le terrorisme ».

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