Les policiers de la Compagnie Républicaine se Sécurité (CRS), qui est l’un des corps d’élite de la police nationale du Burkina, manifeste ce 18 avril pour plus de transparence dans le service payé. L’Union nationale de la Police UNAPOL leur apporte son soutien et invité le ministre Simon Compaoré a régler la question de façon définitive. Rappelons que c’est la même question de service payé qui avait occasionné des manifestations de policiers en 2011 et leur radiation des effectifs de la Police.

Militants et sympathisants de l’Union Police Nationale (UNAPOL)

Le bureau national de l’UNAPOL note avec consternation une détérioration du climat social liée à la question du service payé. En effet, ce matin, un mouvement d’humeur qui n’est autre que la suite logique du mouvement du mois précédent a repris au sein de la Compagnie Républicaine de Sécurité de Ouagadougou. Sans être l’instigateur de ce mouvement, l’UNAPOL comprend et soutient ce mouvement pacifique et discipliné qui ne vise que la sécurisation des services privés. En effet, lors des différentes rencontres avec le ministre de la sécurité, celui-ci a toujours donné la garantie que la transparence serait faite autour des contrats régissant ces prestations. Ce fut la condition pour que les policiers acceptent de prendre le service payé du mois précédent.

Un mois plus tard, c’est le statu quo autour de la question, refus total de la hiérarchie de communiquer sur lesdits contrats. Pire, elle estime que la sécurité de certaines sociétés minières s’exécute sur la base de contrats verbaux et que la sécurité est gratuitement assurée à certaines sociétés privées.

Les policiers n’ont jamais refusé et ne refuseront sous aucun prétexte d’assurer le service public pour lequel ils ont été recrutés. Cependant, ils refusent d’assurer le service privé pour enrichir quelques individus.

L’UNAPOL, fidèle à sa mission de défendre les intérêts matériels et moraux des policiers, appelle l’autorité politique à régler le problème de toute urgence au lieu de verser facilement dans les tentatives d’intimidation et de vengence dont certains sont contumiers.

L’UNAPOL appelle l’ensemble des policiers à la solidarité envers les éléments du camp dans cette épreuve car ce problème n’est pas spécifique à ce seul service.

Pour le policier, l’UNAPOL ne lâche rien !