Le Syndicat autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB) a appelé ce mercredi, ses militants à observer un sit-in du 24 au 26 avril 2017, afin d’exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative, transmise depuis 2016 à leur ministère de tutelle.

« Le bureau national du SATB appelle les travailleuses et travailleurs de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) appelle à observer un sit-in du 24 au 26 avril 2017 de 7 heures à 14 heures sur toute l’étendue du territoire national, élargie aux consulats et ambassades du Burkina à l’étranger pour exiger une satisfaction de la plateforme revendicative minimale », a déclaré le secrétaire général du SATB, Séini Koanda, mercredi lors d’un point de presse à Ouagadougou.

Selon M. Koanda, la tenue de ce sit-in de 72h s’explique par le manque de volonté manifeste de l’administration (gouvernement) de résoudre les préoccupations des agents du Trésor dont la plupart des points inscrits dans les plateformes revendicatives datent de 2011.

En croire le syndicaliste, des grèves seront organisées courant mai, si au terme de ces trois jours d’arrêt de travail, aucune décision n’est prise par les autorités politiques pour résoudre leurs problèmes.

« Nous ne pouvons pas continuer à mener un dialogue qui ne produit pas de résultats », a- t-il laissé attendre face aux journalistes.

Pour lui, les revendications concernent entre autres, l’élaboration du plan des carrières des agents, le renforcement des effectifs du personnel et en matériels, des postes comptables à l’étranger, l’opérationnalisation de la Trésorerie principale……

Le SG Koanda, à cet effet, a regretté les propos du maire de la commune de Bobo-Dioulasso lors de la conférence de presse du 8 décembre 2016, qui accusait les agents de la Trésorerie Régionale des Hauts –Bassins « de bloquer les salaires des travailleurs de sa collectivité », tout en les assimilant à des « terroristes ».

Dans la même veine, le SG a déploré également les propos du président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, qui affirmait que « des agents, notamment ceux du Trésor s’asseyent sur des dossiers des entrepreneurs, attendant que ces derniers viennent les démarcher avant de faire les transferts ».

Il a assuré à la presse que ces « propos dilatoires » des membres du gouvernement, peuvent contribuer à dresser des travailleurs contre des travailleurs d’un même pays.

« D’ores et déjà, nous présentons, au nom des travailleurs du Trésor public, toutes nos excuses à l’endroit des usagers et des partenaires du Trésor burkinabè pour les désagréments que viendraient à leur causer ces actions de luttes que nous envisageons », a conclu Séini Koanda.

Agence d’Information du Burkina