C’est le comble dans un pays producteur de pétrole. Depuis plusieurs jours, les Brazzavillois font face à une incroyable et une importante pénurie de carburant. Rien dans les stations service devant lesquelles s’allongent d’interminables files de véhicules. Selon nos confrères congolais, le rythme d’approvisionnement des stations-service de la capitale congolaise a fortement baissé et la situation ne devrait pas s’améliorer avant plusieurs semaines.
Le Congo produit 278 000 barils/j, un volume que beaucoup d’observateurs estiment sous-évalué, le gouvernement n’ayant pas le contrôle total de la production en
offshore de son pétrole aux larges de pointe-Noire. La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) assure à peine 30% de la raffinerie des besoins nationaux, l’essentiel de la part consommée étant importée. Seulement, avec une gestion pour le moins calamiteuse, à courte vue et sans réserve stratégique, le pays se retrouve régulièrement en manque de carburant.
Face au mécontentement généralisé, le ministre en charge des hydrocarbures, Jean-Marc Thystère-Tchicaya, se veut rassurant : la pénurie sera résorbée grâce à une commande d’hydrocarbures raffinés passée à l’étranger, a t-il promis.
Reste à savoir si les Congolais, qui sont habitués à ce type de promesse lui accordent encore la moindre confiance.

Kaceto.net