Les partis affiliés au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè ont, au cours d’un grand meeting à Ouagadougou, dévoilé une ‘’plate-forme politique’’ basée sur cinq principaux axes, a constaté l’AIB sur place dans la capitale burkinabè.

Cette plate-forme s’articule autour de « la gouvernance politique et juridique », « la gouvernance administrative et locale », « la gouvernance économique et du développement ».

Les deux autres axes sont « la gouvernance sociale » et « la gouvernance diplomatique et de l’intégration régionale ».

Ces cinq points de la plate-forme politique de l’opposition politique burkinabè ont été décortiqués lors du grand meeting qui a mobilisé du beau monde à la Maison du peuple de Ouagadougou.

Il en ressort, par exemple, que dans le domaine de la gouvernance politique et juridique, l’opposition politique invite le président du Faso à « faire respecter effectivement la séparation des pouvoirs ».

En ce qui concerne la réconciliation nationale, l’opposition politique préconise la mise en place d’un « mécanisme consensuel d’opérationnalisation de la réconciliation nationale selon le tryptique Vérité-Justice-Réconciliation ».

Au sujet de la lutte contre la corruption, elle (opposition) invite « avec insistance » le président du Faso à « transférer à la justice tous les rapports des corps de contrôle, afin que des procédure judicaires soient ouvertes » et à « doter les structures de contrôle et de lutte contre la corruption de moyens suffisants pour la conduite de leur mission ».

A propos de la gouvernance administrative, l’opposition burkinabè exhorte le président Kaboré à « prendre des mesures énergiques pour dépolitiser l’administration et promouvoir les nominations fondées sur la compétence et le mérite ».

A l’issue de la lecture du document (volumineux d’une vingtaine de pages), le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré a pris la parole pour livrer un message.

Dans son discours, il a salué la « grande mobilisation » pour ce premier meeting de l’opposition politique depuis l’installation du président Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir.

Zéphirin Diabré a fustigé le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir).

Selon lui, les nouveaux dirigeants du pays ont trahi les aspirations du « peuple insurgé » qui s’attendait à un grand changement dans la gestion des affaires.

« Le Burkina Faso se porte très mal et le peuple est déçu », a fait remarquer M. Diabré, par ailleurs président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

Il a expliqué que l’opposition politique burkinabè ne sera pas silencieuse face aux dérives des dirigeants du pays et a invité les militants et sympathisants à maintenir leur détermination. A l’entendre, d’autres actions sont en vue.

L’opposition burkinabè comprend de nos jours, plus d’une trentaine de partis politiques d’obédiences diverses et de parcours politiques différents.

Les plus grands partis de l’opposition burkinabè sont, entre autres, l’UPC de Zéphirin Diabré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir), l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) de Gilbert Noël Ouédraogo et la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) dont l’actuel président est Rasmané Ouédraogo.

Tous les leaders de ces partis et bien d’autres, ont été présents au meeting de l’opposition qui a rassemblé des militants et sympathisants à la Maison de peuple de Ouagadougou.

Agence d’information du Burkina