Deux jours après le premier grand rendez-vous de l’opposition burkinabè à la maison du peuple, un militant MPP la suspecte de vouloir déstabiliser le régime en place

Le samedi 29 avril, le Cadre de Concertation des Partis Politiques de l’Opposition organisait un meeting à la maison du Peuple de Ouagadougou pour dit-il dénoncer la situation inquiétante dans laquelle se trouverait notre pays. Si de prime abord on peut estimer normale cette initiative de la part d’une opposition battue à la loyale lors des scrutins présidentiel législatif et municipal de 2015 et 2016, on ne peut s’empêcher de pousser la réflexion plus loin afin de dévoiler aux yeux des Burkinabè l’agenda caché qui motive l’attitude actuelle de l’UPC et ses affidés.

Les complaintes et les jérémiades de monsieur Zéphirin DIABRE sont à retrouver dans un document contenant 200 points. C’est à croire que le pays des hommes intègres est dans le chaos le plus absolu et que ce monsieur à l’ego surdimensionné a les réponses qu’il faut pour y faire face.
Mais pourquoi diable n’a-t-il pas pu convaincre les Burkinabè de lui confier la destinée de leur pays s’il avait la science aussi infuse ?
Comment expliquer que ce monsieur n’hésite pas à pactiser avec les bourreaux du Peuple que sont l’ADF RDA et le CDP , ceux là même qui voulaient (à la faveur du funeste projet de modification de la constitution) faire de ce pays une monarchie au service d’une famille, d’un clan.
Ce pacte avec le diable est révélateur de l’état d’esprit du premier responsable du parti du lion : obtenir vaille que vaille ce qu’il n’a pu avoir par les urnes. C’est peut être une forme de loi du talion, sauf que pour cette fois, il se trouve du mauvais côté, le Peuple du Burkina n’étant pas dupe.
Inutile d’égrener les chapelets de méchancetés qui ont raisonné sans échos sous la coupole de la bien nommée Maison du Peuple .Il aurait été plus décent en effet de trouver un autre cadre pour organiser publiquement une messe aussi basse : on ne peut pas tromper le Peuple burkinabè dans sa propre maison, mais enfin…….
Le CFOP dans sa mauvaise foi somme le Gouvernement de sortir ici et maintenant les 18 000 milliards promis par les partenaires du Burkina Faso qui soutiennent le PNDES, ce programme qui donne des insomnies à ceux là qui prédisent le pire pour leur propre pays, au nom d’intérêts individuels et partisans. C’est aussi cela, la face hideuse de notre opposition !!!!
Monsieur DIABRE qui connait pourtant les arcanes des institutions internationales et leurs procédures de décaissement de fonds opte plutôt pour la démagogie et le populisme .Inutile de lutter contre des moulins à vent : cet argent, le Burkina l’aura pour le grand bonheur de ses braves populations. Le récent voyage en Arabie Saoudite du Premier Ministre Paul Kaba Thiéba finira peut être de ramener à la raison ces pyromanes d’un genre nouveau.
En une année de gestion de l’Etat, bien des avancées ont été faites n’en déplaise à ceux qui ont toujours du mal à avaler la pilule de l’échec électoral :
 142 écoles construites pour la résorption des classes sous paillotes
 126 nouveaux CEG construits
 26 nouveaux lycées construits
 1619 forages réalisés
 59 nouveaux CSPS réalisés, des CHR et CHU mis en chantiers
Le taux de croissance qui est l’indicateur pertinent de la santé de l’économie nationale est à 6,2% .Monsieur DIABRE qui est un fin connaisseur du domaine devrait apprécier à sa juste valeur cette performance d’un pays qui sort d’une période de grande incertitude au plan politique.
Dans le but de promouvoir l’emploi décent, le chantre de l’ultralibéralisme oublie de mentionner que plus de 3500 jeunes ont été recrutés pour combler les déficits en personnels enseignants. Qu’il sache au passage que le Programme d’Insertion Socioprofessionnelle des jeunes a été adopté et qu’il permettra très rapidement la création de près de 14 000 emplois.
Sur les questions sécuritaires, le CFOP fait là également preuve de populisme, rappelant l’attitude d’une formation politique d’extrême droite gauloise lors des différents attentats qui ont frappé l’hexagone. La politique du « ya qu’à » ne sied pas face à la menace terroriste : les Champs Elysées, un des espaces les mieux sécurisés au monde ont été récemment l’objet d’une attaque terroriste. Avec les modestes moyens, le Burkina Faso fait face dignement à la menace terroriste. Il peut compter en outre sur la coopération transfrontalière et l’appui de la France comme cela s’est vu récemment lors de l’opération « PANGA ». A la suite de cette opération PANGA, les forces BARKHANE viennent de neutraliser une vingtaine de terroristes ce 30 avril dans la forêt de Foulsaré à cheval entre le Burkina et le Mali. Comme pour répondre aux chants lugubres de hiboux aux gros yeux qui refusent de voir la vérité. En lieu et place de la stigmatisation systématique, nos Forces de Défense et de Sécurité ont plutôt besoin d’encouragements et soutien moral ; et c’est là qu’est attendue la partition du CFOP.
Le seul et unique élément positif que l’on pourrait retenir de cette aventure plus qu’ambiguë est l’annonce faite publiquement par Monsieur DIABRE de vouloir renverser le gouvernement actuel par le bais d’une motion de censure. Les lois de la république ayant prévu ce type de situation, il n’ya point de péril en la demeure. La majorité présidentielle dispose de tous les leviers pour barrer la route aux apprentis sorciers qui ont fini par sortir du bois.
Le Peuple burkinabé devra se résoudre à intégrer le fait qu’il n’a point d’opposition républicaine. Le CFOP s’est fixé pour objectif d’empêcher coûte que coûte la mise en œuvre effective du PNDES : c’est cela son agenda funeste et inavoué. La détermination du Peuple est totale et cette stratégie de la terre brûlée ne fera pas long feu.
Les vaillantes populations ne se laisseront pas distraire par ces agitations stériles qui ne traduisent qu’une énergie du désespoir.

Moussa TASEMBEDO
Un militant