En marge de la visite officielle qu’il effectue au Qatar, le Président du Faso a reçu les Burkinabè vivant dans cet État le 17 mai 2017 dans la soirée.
C’est une tradition que le Président du Faso a une fois de plus respectée : Rencontrer ses compatriotes qui vivent hors de la mère patrie pour d’échanger sur l’actualité nationale du pays et recueillir leurs préoccupations.
L’ambassadeur du Burkina auprès du Qatar a été le premier à prendre la parole pour introduire la rencontre. Il a tout d’abord remercié le chef de l’État pour cette disponibilité à recevoir ses compatriotes. Cela témoigne de « l’intérêt que le Président du Faso accorde à la diaspora », a-t-il déclaré.
À la suite de l’ambassadeur Adama COMPAORE, c’est le représentant de la communauté burkinabè vivant au Qatar qui s’est exprimé. Il a décliné les difficultés auxquelles ils sont confrontées : problèmes de faux contrats, de contrats fictifs ou de faux visas ; équivalence des diplômes ; problèmes de bourses, intégration des étudiants arabophones dans le système de recrutement ; leur prise en compte dans la répartition des 40 000 logements sociaux, coût trop élevé du transport pour se rendre au pays. Mais avant d’en arriver là, Monsieur Boubacar THIOMBIANO a voulu s’enquérir avec le Président du Faso, des dernières nouvelles du pays.
En réponse, le Président Roch Marc Christian KABORE a remercié ses compatriotes pour avoir répondu présents à cette rencontre avant de situer l’objet de sa visite dans l’Émirat qui découle d’une invitation de l’Emir du Qatar pour redynamiser les relations entre les deux pays qui ont signé des accords depuis 2010 sans une véritable mise en application.
Abordant l’actualité nationale du pays depuis son arrivée à la tête de l’État, le Président du Faso a fait un exposé sur tous les aspects y relatifs : politique, social, économique judiciaire, sécurité, etc. Le chef de l’État a rassuré ses compatriotes du bon fonctionnement des institutions depuis leur mise en place, des efforts du gouvernement pour assurer le bien-être des Burkinabè malgré un contexte social agité marqué par des revendications tous azimuts, de la réconciliation nationale qui ne peut se faire sans la justice et la vérité, de l’évolution des dossiers judiciaires et du procès en cours concernant les membres du dernier gouvernement de Blaise COMPAORE ayant pris part au dernier conseil des ministres avant la chute de son régime, procès qui selon lui procède de l’établissement de la vérité et non d’un règlement de comptes, des travaux de la Commission constitutionnelle pour le passage à une Ve République, des efforts du gouvernement et de l’engagement des Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme qui commence à produire des résultats encourageants et du Plan national de Développement économique et social (PNDES) depuis la table ronde de Paris en décembre 2016 jusqu’à son début de mise en application.
Face aux différentes préoccupations évoquées par les Burkinabè du Qatar, le chef de l’État s’est voulu rassurant dans ses réponses. Pour ce qui est de l’équivalence des diplômes, c’est un problème « récurrent », reconnaît le Président du Faso dans les pays qui ont l’arabe comme langue officielle. Cela n’empêche pas les autorités de poser le problème à leurs partenaires, chaque fois que l’occasion se présente ; ce qui sera le cas au Qatar. Concernant le coût jugé trop élevé du billet d’avion pour rentrer au Burkina, des discussions seront engagées avec les autorités qataries pour trouver une solution. Présent à la rencontre, le Ministre des Affaires étrangères a fourni des éléments de réponses quant à la prise en compte des Burkinabè de la diaspora dans la construction de logements sociaux au Burkina ; des réponses satisfaisantes ont aussi été données concernant la lutte contre les acteurs du circuit de faux documents qui est une réalité et la diligence dans l’établissement des documents administratifs. Pour ce qui est de l’octroi des bourses, des discussions sont en cours avec les autorités qataries.
Soucieux des conditions de vie de leurs parents au pays, les Burkinabè du Qatar sont revenus sur cette histoire de riz en plastique qui a défrayé tout récemment l’actualité nationale. Là-dessus, le Président Roch Marc Christian KABORE a reconnu la réalité du problème et a rassuré ses compatriotes : « Des investigations sont en cours pour non seulement remonter la filière, mais aussi pour garantir la qualité du riz dans le circuit commercial ».
Avant de conclure cette soirée, le Président du Faso a réaffirmé à ses compatriotes que le vote des Burkinabè de la diaspora sera une réalité en 2020. Puis, il les a remerciés pour leur comportement exemplaire. Le chef de l’État a salué leur esprit de solidarité et de fraternité et les a exhortés à toujours rester les « dignes ambassadeurs du Burkina Faso au quotidien par leur ardeur au travail ».

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso