S’il est nécessaire d’augmenter le montant de l’aide publique à la presse, il est urgent de la « réorienter » pour qu’elle cesse d’être « une goutte d’eau dans la mer ». Telle est la proposition de la ministre de la Communication de Côte d’Ivoire, Affoussiata Bamba.

Ce lundi 11 juillet 2016, la ministre répondait à la demande formulée par les patrons de 3 entreprises de presse privées qu’elle a visitées : le Groupe olympe, Radio Espoir et Alerte Info. Affoussiata Bamba-Lamine a expliqué qu’une réflexion doit être engagée pour redéfinir et bien orienter la subvention accordée aux médias privés par le biais du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp). Pour la ministre, les journalistes doivent véritablement profiter des fonds débloqués chaque année. « Le gouvernement attache du prix à ce que tous les journalistes puissent travailler dans de bonnes conditions », a-t-elle expliqué, non sans préciser qu’en retour, le travail doit être fait de manière professionnelle, dans le respect de l’éthique et la déontologie.

Au titre de l’année 2014, l’Etat a accordé à la presse privée une aide spéciale de quelques 850 millions F.Cfa, soit environ 1,44 millions $. Si les entreprises de média bénéficient de cet appui direct, elles peinent pourtant à profiter du fonds de garantie de la presse. En décembre 2015, la ministre de la Communication regrettait déjà que le taux d’utilisation du fonds de garantie stagne à 7%, alors que le montant cumulé s’élevait à 2,035 milliards FCfa, soit un peu plus de 3,3 millions $.

Le fonds de garantie de la presse a été mis en place pour le cautionnement des prêts bancaires accordés aux entreprises du secteur. L’enveloppe reste très peu sollicitée alors que les médias demeurent dans une situation financière précaire, en particulier la presse écrite.

Source : Ecofin