Le ministre en charge de l’Habitat Dieudonné Maurice Bonanet a dénoncé jeudi, l’attitude de certaines personnes qui érigent des « bicoques » en zones non loties, dans l’espoir uniquement de « s’enrichir rapidement », grâce à la vente des parcelles qui leur seront éventuellement attribuées en cas de lotissement.

« Les esprits cupides s’étant rendus compte que construire une « bicoque » en zone non lotie « ouvre droit » à une parcelle en cas de lotissement de la zone, ont jeté leur dévolu sur cette pratique spéculative », a indiqué le ministre Dieudonné Maurice Bonanet, lors d’un point de presse.

« Cela a pour effet, d’induire une démultiplication des zones d’occupation spontanée à la périphérie de nos centres urbains. La parcelle n’est plus seulement un moyen intermédiaire pour accéder au logement pour l’individu, mais plutôt comme un moyen d’enrichissement rapide », a poursuivi M. Bonanet.

Le ministre a affirmé que « ces dérives » ont dévoyé les objectifs poursuivis par les lotissements massifs, à savoir l’accès au logement et l’éradication du phénomène de l’habitat spontané.

Les lotissements au Burkina Faso entraînent régulièrement des contestations, notamment de la part des populations qui n’ont pas été attributaires de parcelles.

Le gouvernement a promis de lever la mesure suspensive, décidée en novembre 2015 par la Transition qui voulait faire la lumière sur les opérations passées.

Il a rappelé l’ambition du président Roch Kaboré de réaliser 40000 logements, d’ici à 2020.

Source AIB
Kaceto.net