Les agents du Trésor et ceux des impôts du Burkina Faso, à l’appel de leurs syndicats, ont entamé ce mardi un sit-in de quatre jours, en dépit du caractère illégal du mouvement relevé par le gouvernement qui menace de sanctionner les absences non justifiés.

L’initiative de cet arrêt de travail est du Syndicat autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB) et du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID).

Les deux syndicats ont organisé conjointement, lundi à Ouagadougou, un meeting pour annoncer aux travailleurs du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, la tenue d’un sit-in du 18 au 21 juillet, afin de réclamer le départ des Directeurs généraux (DG) des Impôts et du Trésor.

Selon le secrétaire général du SATB, Séni Kouanda, qui s’est exprimé au nom des deux syndicats, deux points figurent sur la plateforme de ce mouvement.

En effet, il a indiqué qu’en plus du départ des deux DG exigé, il y a également la question de la relecture des textes en tenant compte de leurs observations.

Les responsables syndicaux disent regretter « une remise en cause du protocole d’accord signé par le gouvernement en lien avec les conditions et modalités de répartition du Fonds commun (FC) ».

Ils dénoncent une iniquité dans la répartition du FC et exigent une correction de la part du gouvernement.

A les entendre, les délais du 30 juin pour la relecture et du 15 juillet pour le paiement, sont passés sans que les lignes ne bougent dans le sens de leur vœu.

Séni Kouanda a fait part de la surprise du SATB et du SNAID suite à la condamnation du mouvement d’humeur par le gouvernement, indiquant qu’une correspondance a été adressée au Premier ministre pour l’interpeller sur les manquements constatés suite au protocole d’accord.

« Il devait chercher à comprendre, à nous rencontrer. Mais il ne l’a pas fait », a déploré le responsable syndical.

Dans un communiqué rendu public dimanche soir, le gouvernement burkinabè, par la voix de son porte-parole, le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, avait qualifié d’« illégal » le mouvement de débrayage général initié par les syndicats du Trésor et des Impôts.

Le communiqué gouvernemental faisait remarquer que le caractère illégal du mouvement de débrayage s’explique par le fait que l’arrêt de travail n’ait fait l’objet d’« aucune autorisation préalable comme l’exigent les textes en la matière ».

Par conséquent le gouvernement a dénoncé « toute velléité d’extension de ce mouvement à tout autre syndicat », avant de souligner qu’« en tout état de cause, toute absence non justifiée sera sanctionnée conformément aux dispositions réglementaires ».

APA