La dette du groupe de télécommunication marocain Itissalat Al Maghrib, plus connu sous la désignation de Maroc Telecom, a progressé de près de 4,7 milliards de dirhams (491,6 millions $), au cours des six premiers mois de l’année 2017, s’achevant le 30 juin.

Cette augmentation est presque totalement le fait des concours bancaires courants (remboursables à moins de 12 mois) qui ont dépassé les 4 milliards de dirhams.
Avec des investissements en baisse d’un peu plus 20%, le groupe reconnait que le gros de cette dette a servi à financer des charges de restructuration et de licences, mais aussi à régler une enveloppe de 6 milliards de dirhams, au titre de dividendes. Un mouvement visant peut-être à rassurer ses investisseurs, alors que le titre de la première capitalisation boursière au Maroc, connait un repli global de 3,8% depuis le début de l’année, une plus-value de seulement 0,66% pour les investisseurs présents depuis début 2012.

Cette évolution de la dette est à mettre en liaison avec deux autres indicateurs. La première c’est que le chiffre d’affaires semestriel du groupe a été de 17 milliards de dirhams, en baisse de 2,8%, comparé à celui de la période en 2016. De l’autre côté, on note que Maroc Telecom continue de faire face à un faible niveau de liquidité, au regard de son besoin en fonds de roulement qui se rapproche de 5,1 milliards de dirhams.

Par ailleurs, la capacité du groupe à générer du cash sur la période a été plutôt faible. Le flux net de trésorerie de 4,5 milliards de dirhams s’est inscrit dans une évolution négative sur la période de référence, reculant de 13,5% par rapport au premier semestre 2016. Le groupe, assez réaliste, ne prévoit pas une amélioration du chiffre d’affaires à la fin de l’exercice, alors qu’il faudra poursuivre avec le financement de son passif courant.

ECOFIN