Dès l’élection de son père à la tête de l’ANC, en 1994, le jeune homme, sans qualifications particulières, a entamé une ascension fulgurante au sein du groupe de la puissante famille Gupta, multipiant les sièges d’administrateur. « Je ne pense pas qu’ils voulaient quoi que ce soit de moi. Je pense qu’ils m’apprécient, tout comme je les apprécie aussi. Je pense être un gars sympathique. », justifie Duduzane Zuma.

Toutefois, la médiatrice de la République ne semble pas partager cette candeur. Dans un rapport accablant, elle détaille les nombreux contrats publics que les Gupta ont décroché avec l’aide de Duduzane Zuma. La presse sud-africaine révèle les voyages à l’Ile Maurice, les fêtes sompteuses, les séjours de luxe à Dubaï que les Gupta ont offert à ce « gars sympathique ».

Le mois passé, l’ONG sud-africaine Outa a déposé plainte pour corruption, extorsion et racket, contre les Zuma et les Gupta.

S’adressant à Jacob Zuma, Mmusi Maimane, chef national de l’Alliance démocratique, principal parti d’opposition à l’ANC, a demandé : « N’êtes-vous pas en train de tromper l’Afrique du Sud quand vous dites que vous n’avez pas aidé votre famille à décrocher des contrats publics ? ».

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