Des Organisations de la société civile (OSC) burkinabè, au nombre d’une dizaine, comptent commémorer de façon marquante, le samedi 4 novembre prochain, le troisième anniversaire de l’insurrection populaire au Burkina Faso, a-t-elles annoncé, mardi à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse.

« Cette importante activité se tiendra sous le format d’une marche-meeting », a relevé Elie Tarpaga, président de la Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), membre du collectif d’OSC.

M. Tarpaga, dans sa déclaration liminaire, a expliqué que la journée sera marquée par un rassemblement à 8 heures à la Place de la Nation et un meeting sur le même lieu.

Selon le président de la CDAIP, la marche va partir de la Place de la Nation, en direction du siège de l’Assemblée nationale (qui a été prise d’assaut par les insurgés le 30 octobre 2014) où « sera livré un message d’espoir pour la poursuite de la lutte pour la révolution ».

Le collectif des OSC appelle les populations de la ville de Ouagadougou et environnants, à sortir massivement pour la marche-meeting.

A entendre les animateurs de la conférence de presse, la manifestation sera une occasion pour exiger le jugement des dossiers de crimes de sang, notamment ceux des martyrs de l’insurrection et de la résistance populaires.

De l’avis Elie Tarpaga, l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance victorieuse au putsch manqué du général Gilbert Diendéré et de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle(RSP) ont été des œuvres démocratiques, historiques et héroïques réalisées par le peuple burkinabè.

« Celles-ci (Insurrection et résistance au putsch) tirent leurs sources et fondements de la longue lutte du peuple pour la justice, la liberté et le progrès social », a-t-il argumenté.

L’autre objectif recherché à travers la marche-meeting est, selon les organisateurs, de « défendre les libertés d’expression et de manifestation chèrement acquises par notre peuple et que le pouvoir tente de remettre en cause ».

Le collectif d’OSC compte également exiger « des mesures contre la cherté de la vie et pour les emplois décents pour la jeunesse », « des mesures concrètes contre l’insécurité, notamment celle liée aux attaques terroristes ».

Les organisations initiatrices de la marche-meeting en vue sont la Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), le Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B).

A elles s’ajoutent la Coalition contre la vie chère (CCVC/Ouaga), l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), le Syndicat national des musiciens du Burkina (SYNAMUB), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL).

Selon les organisateurs, cette liste d’OSC pourrait s’allonger d’ici à la date de la manifestation.

AIB