Après Burxelles en 2015, le Burkina et la Wallonie-Bruxelles se retrouvent depuovembre pour faire le point de leur coopération et discuter des projets à entreprendre pour les années à venir

L’ouverture des travaux de la 7ème session de la Commission mixte permanente de coopération Burkina Faso-Fédération Wallonie Bruxelles a eu lieu ce 13 novembre dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabés de l’extérieur. Occasion pour les deux pays de faire le bilan de la mise en oeuvre des projets adoptés lors de la 6ème session. Il s’agira également pour les deux parties, d’examiner durant 48 heures, les projets soumis par le Burkina dans le cadre de la mise en place du programme de travail 2018-2022. Ce programme porte sur le capital humain avec le renforcement des capacités des acteurs dans l’environnement, l’eau, la santé animale et l’élevage, la coopération culturelle et enfin, la protection des droits humains.
La tenue de la 7ème session coïncide avec les 20 ans de coopération entre les deux pays, d’abord par "l’accord entre le Pays des hommes intègres et la Communauté française de Belgique, lequel accord a été révisé en février 1998 pour prendre en compte la région Wallonne", comme l’a rappelé Dieudonné Zougouri, ambassadeur et secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

Selon Fabrice Sprimont, directeur de la coopération directe de la Wallonie-Bruxelles, cette coopération de plusieurs années place le Burkina comme " un de nos partenaires les plus crédibles quant à sa politique de développement". Les actions qui seront menées dans les prochaines s’inscrivent dans le Plan national de développement économique et social, le référentiel en matière de développement économique et social mis en place par le gouvernement burkinabè.
Fabrice Sprimont a aussi indiqué que le Burkina était "une priorité importante de la coopération décentralisée de Bruxelles Wallonie". Ainsi, 176 projets présentés par des acteurs non gouvernementaux ont été soutenus entre 1998 et 2016, dont 139 ont été présentés par des ONG, 26 par des villes et communes wallonnes, 2 par des provinces wallonnes, 3 par des hautes écoles, 4 par des syndicats, 1 par une association issue de la migration et 1 par une mutualité.
Des échanges entre jeunes burkinabè et de Wallonie-Bruxelles ont aussi été financés par le bureau international de la jeunesse et la partie belge souhaite qu’un "processus conjoint de suivi et d’évaluation soit mis en place" pour rendre plus efficace la coopération entre les deux parties.
Au total, a indiqué l’ambassadeur Zougouri, depuis la 6ème session de coopération signée en mars 2015, le Burkina a bénéficié d’un soutien de 1085.000 euros, soit environ 700 millions de F CFA destinés au financement de 17 projets dans les secteurs prioritaires. Il a promis qu’une attention particulière sera portée par le comité à l’examen des projets touchant à divers domaines dans la politique de développement économique et sociale du Burkina. « Je puis vous assurez que dans la mise en œuvre des projets de développement, la partie burkinabè investira, pour une gestion saine des crédits alloués dans le cadre du programme de travail 2018-2022 et ce, en adéquation avec exigences de bonne gouvernance économique », a t-il conclu.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net