Le futur président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a promis à son prédécesseur Robert Mugabe, qui a démissionné mardi après trente-sept ans au pouvoir, et à sa famille une "sécurité totale", a rapporté vendredi le quotidien d’Etat The Herald.

M. Mnangagwa "s’est entretenu hier (jeudi) avec le président sortant, le camarade Robert Mugabe, et lui a assuré que lui et sa famille bénéficieraient des conditions de sécurité et de bien-être maximales", a indiqué le journal.

The Herald n’a pas donné plus de précision sur l’avenir de celui qui était, jusqu’à mardi, le plus vieux dirigeant en exercice de la planète.

M. Mugabe, 93 ans, a été poussé vers la sortie par un coup de force de l’armée, qui a pris le contrôle du pays dans la nuit du 14 au 15 novembre après le limogeage de M. Mnangagwa.

Après avoir résisté plusieurs jours aux pressions des militaires, de son parti, la Zanu-PF, et de la rue, il a fini par capituler mardi en présentant sa démission, sous la menace d’une procédure de destitution lancée devant le Parlement.

Agé de 75 ans, M. Mnangagwa devait être investi président vendredi à la mi-journée dans un stade de la capitale Harare, où des dizaines de milliers de personnes se pressaient déjà dans la matinée, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Selon le quotidien The Herald, M. Mugabe a informé son successeur, lors de leur entretien, qu’il "pourrait ne pas assister à la cérémonie" parce qu"il avait "besoin de temps pour se reposer".

Le futur chef de l’Etat hérite d’un pays en ruine, dont la population attend impatiemment des réformes.

AFP