Le président français Emmanuel Macron dont le pays est « le garant » du FCFA, a indiqué mardi qu’il appartient aux dirigeants africains, de garder ou de délaisser cette monnaie créée pendant la colonisation. Toutefois, il a vanté la stabilité du FCFA.

« La France n’est pas le maitre du FCFA. Elle en est le garant. C’est un choix des Etats membres de la zone FCFA. Personne n’oblige quelque Etat que ce soit, en être membre. Si le président (burkinabè) Kaboré décide demain : ‘’je ne suis plus dans la zone Franc’’. Il n y est plus ! », a déclaré mardi le président Emmanuel Macron sous les ovations nourries d’étudiants.

En visite officielle au Burkina Faso, le nouveau président français détaillait depuis l’université de Ouagadougou, sa politique africaine.

60 ans après les indépendances, 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre continuent d’utiliser le Franc des colonies françaises d’Afrique (FCFA), une monnaie créée en 1945 par l’ex colonisateur.

De plus en plus de voix s’élèvent au sein de la jeunesse africaine pour réclamer la suppression de cette monnaie coloniale, d’abord arrimée au Franc Français puis maintenant à l’Euro.

« Que quel que soit le débat, les dirigeants (africains) ne se sont pas empressés de déchirer le FCFA parce que ça créé de la stabilité dans la région » et « Si je puis me permettre un conseil, n’ayez pas sur ce sujet, une approche bêtement postcoloniale ou anti-impérialiste », a déclaré le chef de l’Etat français.

Néanmoins il a assuré que la France accompagnera la solution qui sera portée par les dirigeants africains, qu’elle porte sur le changement de périmètre ou de nom ou encore sur sa suppression totale.

« C’est pour la France, un non sujet. Mais par contre, c’est pour les dirigeants africains, un vrai sujet de stabilité », a conclu M. Macron.

Agence d’Information du Burkina