La Suisse va rembourser au Nigeria 321 millions de dollars, soit 177 milliards de F CFA détournés par l’ancien président Sani Abacha qui a dirigé le pays de 1993 à 1998. Il ne s’agit toutefois pas d’un transfert du montant caché dans les banques suisses, mais d’un remboursement sous forme de financement de projets de lutte contre la pauvreté montés avec le concours de la banque mondiale.
Dans un pays qui caracole en tête des pays les plus corrompus, les plus corrompus, les décaissement seront effectués par tranches jusqu’à épuisement du montant. Un comble et une humiliation de la nation la plus peuplée d’Afrique, mise de fait sous contrôle par un pays qui n’avait eu aucun scrupules à recevoir et cacher l’argent dont il savait qu’il provenait de détournements massifs des fonds publics.
Depuis 2005, l’Etat nigérian a réussi tant bien que mal à rapatrier 1,3 milliard de dollars, environ 780 milliards de FCFA des fonds détournés par le défunt président Abacha. L’ampleur réelle des sorties illégales de fonds publics opérées par Abacha et sa clique reste pour l’instant difficile à évaluer. L’ingénierie financière des banque suisses, qui recyclent l’argent sale a atteint un niveau de perfection qu’il faut du temps pour retrouver les traces des trésors volés par les palais présidentiels sous sous les Tropiques.