L’Union nationale des étuveuses de riz du Burkina (UNERIZ) tient, du 20 au 24 décembre 2017 à Bobo-Dioulasso, des journées promotionnelles du riz étuvé du Burkina Faso. Une foire du riz, et une séance de dégustation des produits à base du riz étuvé vont ponctuer ces journées.

L’Union nationale des étuveuses de riz du Burkina (UNERIZ) veut faire de la filière riz, une voie d’accès à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et à l’autonomisation économique de la femme au pays des Hommes intègres. Pour atteindre cet objectif, l’UNERIZ compte améliorer la connaissance et la consommation du riz étuvé. C’est dans ce sens qu’elle organise, du 20 au 24 décembre 2017 à Bobo-Dioulasso, ses premières journées promotionnelles. Le lancement de l’activité a eu lieu à la place Tiéfo Amoro, en présence des autorités de la région, des responsables et des partenaires techniques et financiers (PTF) de l’UNERIZ. Ces journées, à en croire les premières responsables de l’Union, s’inscrivent en droite ligne des actions de communication que l’UNERIZ réalise chaque année. La présidente de l’UNERIZ, Mariam Sawadogo s’est d’entrée de jeu, réjouie du dynamisme actuel de la faitière nationale des étuveuses de riz.

3 400 membres

Créée en novembre 2010 et officiellement reconnue en décembre 2011, l’UNERIZ, a dit Mariam Sawadogo, intervient dans sept régions du pays, à travers 12 unions départementales et communales. Elle compte 3 400 membres. L’Union, toujours selon Mme Sawadogo, entend au-delà du riz étuvé, défendre la valorisation du riz « made in Burkina ». Mais pour relever ce défi, Mariam Sawadogo a plaidé pour un appui financier de la part des dirigeants du pays. La secrétaire générale de l’UNERIZ, Salimata Ouédraogo, a pour sa part, relevé que le secteur du riz connait des difficultés. Des difficultés qui sont non seulement liées à la production, mais aussi à la commercialisation. Elle a, par conséquent, incité les consommateurs burkinabè à privilégier le riz local au riz importé. « Nous voulons que nos enfants consomment le riz produit sur nos terres et transformé par nos soins », a-t-elle indiqué. Mme Ouédraogo a, par exemple, souhaité voir la livraison du riz aux cantines scolaires, assurée par les acteurs locaux de la filière. Les femmes ont aussi émis le vœu de se voir accompagner pour l’obtention de locaux dans la ville de Bobo-Dioulasso. Des locaux qui serviraient, entre autres, à installer le siège social de l’Union, et un centre de finition et de distribution de riz à Bobo-Dioulasso. Face à toutes ces doléances, le secrétaire général de la région (SGR) des Hauts-Bassins, Bernard Béba présidant la cérémonie de lancement de l’évènement, a dit avoir pris bonne note.

Soutien des partenaires

Pour lui, l’idée d’approvisionnement des cantines scolaires en riz local est pertinente, et ne devrait pas poser problème, d’autant plus que la gestion de la cantine scolaire a été transférée aux collectivités territoriales. Bernard Béba a, séance tenante, interpellé les premiers responsables des communes, à en tenir compte et à collaborer avec les producteurs locaux. Mais, il faudrait que ces producteurs, pour pouvoir postuler à ce marché, se conforment à toutes les normes. La coordonnatrice du Projet d’appui aux étuveuses de riz, Mariam Sédogo qui a représenté les partenaires techniques et financiers (PTF) de l’UNERIZ, a indiqué que depuis 2014, leur soutien à la « filière riz étuvé », s’est renforcé. Le financement assuré par le Projet PAERIZ s’élève à environ 2,9 milliards de F CFA. A cela, a poursuivi Mme Sédogo, s’ajoutent l’appui à la formation des étuveuses en techniques améliorées d’étuvage, et la construction de centres d’étuvage équipés, et d’unités d’étuvage décentralisées. Lesdites journées ont aussi été marquées par une séance de dégustation des mets à base de riz étuvé, et d’une exposition-vente des produits rizicoles venus de toutes les unions membres de l’UNERIZ.

AIB