En mission hors du Burkina, le premier adjoint au maire de Ouaga, Moussa Belem, réagit à la fronde organisée ce matin par l’opposition municipale contre des projets de délibération programmés par le maire à l’occasion de la session extraordinaire du conseil municipal. Une fronde qui a contraint le bureau municipal à reporter la session demain matin.
Verbatim
"Les textes qui régissent la passation des marchés datent de 2003, quand le budget de la mairie s’élevait à 6 milliards de F CFA. Quatorze ans après, le budget de la commune de Ouaga est d’environ 60 milliards et il est impossible à l’heure actuelle pour nous de réaliser de grands projets qui sont dans notre programme. Quand nous sommes arrivés aux affaires, nous avons trouvé des commandes datant de 2012 et 2013 qui n’avaient pas été exécutées en raison de la lenteur de la procédure. Donc, tirant les leçons de cela, nous avons voulu reculer le seuil, de 100 millions à 1 milliard du montant à partir duquel on pouvait passer des marchés par une procédure rapide et gagner du temps, c’est à dire l’entente directe et la consultation restreinte.
Le conseil municipal comprend 254 conseillers et la loi nous interdit de faire plus de deux sessions par trimestre. Il faut recourir donc aux sessions extraordinaires pour pouvoir finaliser les dossiers, mais à ce rythme, nous n’aurons pas réalisé ce que nous avons prévu.
Ceux qui ont contesté ce matin savent pourtant la réalité des choses. Mais, bon, c’est ainsi la démocratie !"

Kaceto.net