Pour assainir le secteur de la justice, le ministre en charge de la Justice, a procédé mercredi, à l’installation des membres du comité anti-corruption, « un dispositif, de traitement des problèmes de corruption au sein de la justice ».

« La corruption est un phénomène aux conséquences dramatiques aussi bien pour les citoyens que pour la société entière. Elle l’est encore davantage, lorsqu’elle s’incruste dans la justice, dernier rempart de l’Etat de droit », a indiqué le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, René Bagoro.

Selon les résultats de l’enquête du sondage 2016 du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), le ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique occupe le 3e rang du classement des entités les plus vulnérables aux pratiques corruptrices.

« Le département de la justice et des droits humains, prenant la pleine mesure de la situation, a procédé à la mise en place d’un comité anti-corruption qui est un dispositif de traitement des problèmes de corruption au sein de la justice à travers l’implication des acteurs judiciaires eux-mêmes », a affirmé, René Bagoro.

Selon le ministre Bagoro, les personnes composant le comité ont été choisies par les structures qu’elles représentent sur la base de leur moralité, de leur probité et de la bonne renommée dont elles jouissent auprès de leurs collègues.

« Ils vont essayer de détecter les zones à risques, faire des propositions, surveiller des actes de corruption afin de nous permettre de pouvoir prendre des sanctions », a expliqué le ministre.

Selon le président du comité, Karfa Gnanou, l’objectif de sa structure est d’endiguer les pratiques anti-déontologiques qui sont contraires à l’éthique au sein du département de la justice.

« Notre travail c’est de sensibiliser nos collaborateurs, et leurs montrer les risques des pratiques de corruption mais également sensibiliser la population pour qu’elle ne soit pas encline à pratiquer des actes de corruption envers les acteurs de la justice », a déclaré le président du comité anti-corruption justice et droits humains.

Le Comité anti-corruption a été mise en place en mi-septembre 2017 et compte 14 membres en son sein.

Le Conseil national de la transition (CNT), parlement durant la période de la Transition au Burkina Faso, a adopté le 3 mars 2015, une loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina.

Elle vise à moraliser la gestion des ressources et à aider à freiner le phénomène de la corruption dans le pays.

Agence d’information du Burkina