Le Coordonnateur du Service d’information du gouvernement (SIG), Félix Kambiré, a déploré mardi, l’absence du Burkina Faso sur les plateformes internationales de communication, appelant par la même occasion, les médias burkinabè à aider sa structure à renverser la vapeur

« Notre pays est absent sur les plateformes internationales de communication et d’information. Ça je vous le dis ! C’est plus facile pour un ministre malien d’être sur un plateau de France24 parce qu’il est en escale à Paris qu’un ministre burkinabè, parce qu’on ne travaille pas dans ce sens », a déclaré Félix Kambiré, mardi matin.

Le Coordonnateur du Service d’information du gouvernement (SIG), accompagnés de ses collaborateurs Paul Nagalo et Christophe Ilboudo, effectuait une visite de travail et de courtoisie à l’Agence d’information du Burkina (AIB).

Selon M. Kambiré, le SIG travaille essentiellement à la visibilité des réalisations du gouvernement à travers la communication et entend participer au rayonnement de l’image du Burkina à l’extérieur.

Pour le Coordonnateur, le SIG veut s’appuyer sur les agences de presses internationales pour véhiculer l’image du Burkina, mais doit d’abord compter sur l’agence nationale qu’est l’AIB.

« Nous ne traitons pas l’information. Nous donnons le brut. C’est aux structures relais comme l’AIB, de rendre ça enthousiaste pour que les dividendes et les retombées soient au niveau de la communication gouvernementale », a-t-il expliqué.

Félix Kambiré a souhaité le renforcement de la collaboration entre les deux structures et que l’AIB forme ses agents en écriture d’agence.

Le Directeur de l’AIB, Souleymane Sawadogo, a accepté la requête et a dit toute sa satisfaction de la démarche du SIG.

Il a invité le SIG à fournir à l’AIB des informations officielles de première main, car selon lui, c’est « la primeur » qui fonde l’existence d’une agence et non « les informations périmées ».

Le rédacteur en chef de l’AIB, Tilado Apollinaire Abga, a insisté sur le fait que l’AIB et le SIG ne doivent pas se voir comme des concurrents mais des partenaires.

« Le SIG à lui seul ne pourra rien faire. Si on met ça dans notre tête, mieux vaut qu’on dissolve le SIG. L’AIB aussi ne sera AIB que lorsque ceux qui sont faiseurs de l’information nationale acceptent de donner la matière première qu’il faut », a résumé Félix Kambiré.

En rappel, le Service d’information du Burkina créé en 2008, est chargé, entre autres, de la publication des décisions gouvernementales, de l’entretien et du renforcement des relations du gouvernement avec les médias et de la veille informationnelle par l’analyse du contenu des médias et de l’opinion dans un but d’anticipation.

AIB