Les artistes âgés de 55 ans et plus vivant en situation d’indigence ou de précarité disposent désormais d’un fond d’aide mis en place par le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA).

La nouvelle a été rendue publique le 29 janvier lors d’une conférence de presse animée les responsables de cette structure chargée de recouvrer et protéger les droits des atristes.
« AMA » c’est le nom de ce nouveau fond d’aide aux artistes du troisième âge qui ont du mal à joindre les deux bouts. Ce fond est piloté par deux comités dont un chargé de lobbying destiné à collecter les fonds auprès des particuliers (artistes pouvant contribuer, opérateurs économiques, membres du gouvernement, etc), et le comité de gestion chargé d’examiner les dossiers. Les fonds récoltés sont ensuite reversés au BBDA pour être distribués aux personnes en situation précaires membre du BBDA qui ont 55 ans et plus. Selon Gustave Sorgho, président du comité "lobbying", pour qu’un membre puisse bénéficier du fond, il lui faut être membre du BBDA depuis 15 ans environ ; être auteur, compositeur, auteur-compositeur ou interprète d’au moins deux albums pour les artistes musiciens ; avoir produit au moins deux œuvres éditées ou deux programmes d’ordinateur ; être auteur, coauteur ou interprète d’au moins deux œuvres audiovisuelles ; justifier de la création d’au moins deux œuvres dramatiques ou dramatico-musicales ; être auteur d’au moins deux créations d’art graphique, plastique ou photographe. L’éventuel bénéficiaire doit également déposer un dossier dans lequel devra figurer « une demande adressée au directeur général indiquant les moyens de subsistance actuels du postulant ; une photocopie de la carte de membre ; la photocopie de la CNIB ou de tout autre document d’identité comportant la date de naissance du postulant ; un certificat d’indigence établi par les autorités compétentes ; une liste des œuvres produites (au moins deux œuvres) ou pour lesquelles il a contribué à la création et déclarées au BBDA ».
Le président du comité de lobbying dit être conscient que certaines personnes ne puissent pas disposer de certificat d’indigence, en raison de la précarité qui les frappe. Pis, ils vivent souvent avec des handicapes et à leur époque, il n’y avait pas de support. Mais comme ils ont fait honneur à leur pays, ils ne seront pas oublié.
« Notre objectif, c’est que la majorité puisse bénéficier au maximum de ce fond » a confié Gustave Sorgho,, expliquant que « nous ne voulons plus que les artistes soient perçus comme des mendiants, car cela n’honore pas la profession ».
D’après le comité de gestion, les fonds seront reversés par trimestre à hauteur de 50 000 F CFA aux personnes qui bénéficieront de l’aide. L’année dernière 52 personnes ont bénéficié du fond d’aide du bureau burkinabè de droit d’auteur.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net