La cérémonie de lancement des travaux de validation du programme d’urgence pour la mise en place d’unités industrielles dans l’objectif de réduire la pauvreté au Burkina Faso et d’améliorer les conditions de vie des Burkinabès a eu lieu hier 13 février à la Direction générale de la coopération (DGCOOP) sous la présidence du premier ministre Paul Kaba Thiéba représenté par son secrétaire général, Bamorry Ouattara. Et aussi en présence du Pr Mahamadou Diarra, conseiller spécial du premier ministre en charge des questions économiques

D’après le Pr Mahamadou Diarra, le programme d’urgence pour la mise en place d’une unité industrielle dans les filières porteuses de l’économie vise à permettre au gouvernement de mobiliser l’ensemble des acteurs privés, publics, les partenaires techniques et financiers autour d’objectifs spécifiques, à savoir la création d’emplois en vue de réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des Burkinabè. « Quand on parle d’industrialisation, il faut comprendre qu‘il n y a pas 36 solutions pour réduire la pauvreté des populations. Il faut créer des emplois décents et les emplois décents se créent facilement à travers les unités de production, notamment les unités manufacturées. Et à ce titre, nous envisageons la création d’emplois directs et indirects à travers l’implémentation d’unités de production dans les filières porteuses, notamment la filière bétail viande, la filière coton textile et la filière légume et fruit", a -t-il expliqué. Dans cette optique, il a informé l’auditoire qu’un document a été réalisé l’année dernière par les experts et qui attend d’être validé par les départements ministériels concernés.
De façon précise, il est demandé aux techniciens des départements ministériels d’analyser les informations qui y figurent et d’envisager la faisabilité et la mise en œuvre du programme d’urgence.
Dans la déclaration du premier ministre lue par son secrétaire général, Bamorry Ouattara, le programme vise à accroître le rendement des productions locales, créer des emplois décents, augmenter les exportations manufacturées du pays et réduire le degré de dépendance du Burkina Faso en matière d’importation. Le programme est inscrit dans l’acte 3 du PNDES qui préconise la dynamisation des secteurs porteurs de l’économie et vise la réalisation du deuxième objectif spécifique de l’acte 3 du PNDES, c’est à dire, la valorisation des filières à forts potentiels de création de richesses et d’emplois à travers la transformation des matières premières. L’ambition étant, bien entendu, de porter le taux de transformation des produits agricoles de 12% en 2015 à 25% en 2020.
Le document qui a été discuté lors de l’atelier est un instrument d’opérationnalisation de la politique de transformation industrielle et artisanale de notre pays. Il incarne une orientation importante du gouvernement qui est d’assurer une croissance forte et créatrice d’emplois. Les secteurs prioritaires qui ont été sélectionnés l’ont été sur la base de leurs potentiels de création d’emplois, de la disponibilité des matières premières et de leur potentiel d’exportation, etc., notamment les filières textile, les carrières, les matériaux de construction et les fruits et légumes.
En termes de résultats attendus, le programme d’urgence devrait permettre de créer 83500 emplois directs grâce aux unités de production qui seront mises en place et 620000 emplois indirects grâce aux activités en amont en en aval de ces unités industrielles. Par ailleurs, la mise en place du programme permettra de relancer l’exploitation de nos produits manufacturés et réduire dans le même temps les importations, équilibrant ainsi notre balance commerciale.
Le gouvernement espère aussi engranger des recettes fiscales par ce programme afin de financer la politique sociale au profit des personnes vulnérables.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net