Le porte-parole de la Coordination pour une justice équitable dans l’affaire du putsch, Sidnoma Franck Sankara, a invité jeudi, la justice à prendre « toutes les dispositions nécessaire » pour que les témoins cités, soient présent à l’ouverture du procès le 27 février prochain.

« C’est une occasion unique à saisir pour les mises en cause ainsi que les témoins présents ou absents sur le sol burkinabè, pour quelque raison que ce soit, pour vider leur ventre et nous dire la vérité sur cette affaire », a déclaré Sidnoma Franck Sankara lors d’un point de presse.

Le 27 février prochain s’ouvrira, le procès du Général Gilbert Dienderé et de 83 autres personnes, mises en cause dans l’affaire du putsch déjoué du 15 septembre 2015.

Dans ce procès à venir, le général Gilbert Diendéré, a cité de nombreuses personnalités politiques, militaires et religieuses comme témoins dans une liste de 25 noms.

Sont cités sur la liste, Michel Kafando, Président de la transition, Roch Marc Christian Kaboré, ex-président du parti au pouvoir, Yacouba Isac Zida, ex-premier ministre en exil au Canada, le Mogho Naaba Baongo, empereur des mossé, le cardinal Philipe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, Tulinabo Mushingui, ex-ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso…

Pour M. Sankara, « vu la responsabilité » que les personnes citées occupaient dans la hiérarchie militaire et dans la société, elles doivent avoir à dire sur ce putsch manqué de septembre 2015, « si c’est vraiment la vérité que nous voulons faire éclater ».

« Invite est donc faite à la justice de prendre toutes les dispositions pour que tous soient présents à ce grand rendez-vous », a affirmé le porte-parole de la coordination pour une justice équitable.

A entendre M. Sankara, les autorités politiques actuelles ne sont pas favorables à la manifestation de la vérité dans ce dossier du putsch.

« Le général Pingrenoma Zagré était derrière Gilbert Diendéré aux premières heures du putsch. Mais le chef de l’Etat (Roch Marc Christian Compaoré ndlr), a pris cette responsabilité de l’envoyer à l’extérieur tout en sachant en réalité qu’il doit avoir quelque chose à dire », a-t-il fait remarquer.

Le général Pingrenoma Zagré, ancien Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), a été nommé, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso près la République du Ghana, le 24 mai 2017. Son nom figure sur la liste des 22 témoins du parquet militaire.

« Si toutefois les personnes qui sont citées dans ce dossier ne comparaissent pas, pour leur honneur, en toute honnêteté, ce n’est pas évident qu’elles auront cette notoriété », a estimé Sidnoma Franck Sankara.

Pour M. Sankara, leur démarche est citoyenne et n’est dirigée ni pour ni contre personne. « Elle vise plutôt à faire éclater toute la vérité, et rien que la vérité », a-t-il affirmé.

En rappel, la Coordination pour une justice équitable a organisé, le 18 octobre 2017 à Yako, une marche-meeting, pour demander l’accélération d’un jugement équitable au profit du Général Gilbert Diendéré.

Agence d’information du Burkina