Le dialogue politique inter-togolais a connu une nouvelle suspension vendredi, après des discussions sur des questions constitutionnelles, et ne reprendra ses travaux qu’à une date ultérieure, a constaté l’agence Xinhua à Lomé.

Vendredi, en présence du facilitateur et président ghanéen, Nana Akufo-Addo, l’Union pour la république (UNIR, au pouvoir) et la Coalition de 14 partis d’opposition ont repris les travaux de ce dialogue.

Dans un communiqué, l’équipe de la facilitation du dialogue a indiqué que la réunion a abordé les questions constitutionnelles et a également évalué les mesures d’apaisement et de renforcement d’un climat de confiance.

Les discussions ont été "sincères" et les protagonistes ont "librement exprimé leur point de vue concernant les questions constitutionnelles", a souligné le document.

La même source a poursuivi que les parties au dialogue "ont convenu de se retrouver à une date qui sera décidée ultérieurement".

Cette nouvelle suspension est la deuxième au cours de ce dialogue qui s’est ouvert le 19 février dernier et a été interrompu pour trois jours, après la première séance qui avait essentiellement planché sur les mesures d’apaisement et de création d’un climat de confiance pour la poursuite du dialogue.

En président la cérémonie d’ouverture des assises, le chef de l’Etat ghanéen avait indiqué aux acteurs politiques togolais qu’ils ont intérêt à faire aboutir le dialogue et ne doivent pas s’attendre à une solution venant de l’extérieure pour la crise.

"Je ne suis pas venu ici avec une solution toute faite, une prescription ou une baguette magique pour imposer ou prescrire une quelconque solution pour la résolution de la crise qui secoue votre pays ces derniers mois", avait souligné M. Akufo-Addo.

"Ma mission est simple, assister le dialogue que vous, les différents acteurs politiques de ce pays, avez accepté", avait ajouté le président ghanéen.

De son côté, toujours dans le cadre du dialogue, le président togolais Faure Gnassingbé a invité, dans un message sur son compte de tweeter, les Togolais à "promouvoir la tolérance et à demeurer préoccupé par la paix et le développement" du pays.

"Unis par notre appartenance à la mère patrie, le Togo, je reste convaincu que nous parviendrons entre filles et fils d’une même nation, à nous entendre sur l’essentiel", a-t-il aussi écrit.

Le Togo traverse depuis août 2017 une crise politique née de la divergence de vues de la Coalition et du gouvernement sur les réformes à opérer et qui sont relatives à la limitation du mandat présidentiel dans la Constitution.

La Coalition exige le retour à la version originelle de la Constitution de 1992, contenant la limitation à deux du mandat présidentiel et le scrutin à deux tours

Xinhua