La photo fait le tour des rédactions des magazines People : le temps d’un été, Sasha Obama, la fille cadette du président des Etats-Unis s’est faite embauchée comme serveuse dans un restaurant, sur l’île de Martha’s Vineyard. Elle sera payée comme tous les employés de l’établissement, soit 12 dollars de l’heure, pas plus, pas moins.

Opération de communication ? Peut-être. Mais, on préfère savoir que les Obama n’oublient pas d’où ils viennent, leurs origines modestes et les moments de débrouille qu’ils ont connus avant d’accéder à la Maison Blanche. Et qu’ils tiennent à le rappeler à leurs progénitures.

Il y a ceux qui font des discours sur l’égalité républicaine, proclament qu’ils vivent avec le peuple, mais préfèrent quand même entretenir leurs rejetons dans une bulle, un monde virtuelle où le superflu devient essentiel par la force de l’habitude. Où l’argent coule à flot. Où l’effort est perçu comme une punition. Puis, il y a ceux chez qui la grandeur s’exprime dans la simplicité. La normalité pour paraphraser quelqu’un.
Des Tropiques, cette image symbolise pour beaucoup, le choc des cultures. On est fils à papa où on ne l’est pas. Quant on a des parents Mogho-puissants, ça doit se savoir. Bruyamment. Par l’arrogance et le mépris des petites gens au quotidien. Le bling-bling, même si parfois, c’est de mauvais goût.
Serveuse dans un restaurant, fut-il chic, quand on est fille du président du pays le plus puissant du monde, ailleurs, on crierait presqu’au sacrilège.
Le meilleur héritage qu’on puisse laisser à ses enfants, c’est une éducation au sens de l’intersubjectivité.

Joachim Vokouma
Kaceto.net