Les femmes de l’Ambassade et du Consulat général du Burkina à Abidjan ont organisé, le 10 mars 2018, la célébration en différé de la Journée internationale de la Femme. Placée sous la présidence du Ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme, Monsieur Abdoul Karim SANGO, la cérémonie a connu une mobilisation jamais vue. Venues des quatre coins d’Abidjan et même de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, les femmes burkinabè de la diaspora ont démontré par leur mobilisation qu’il leur manquait un cadre organisationnel pour exprimer leur patriotisme, leur attachement à la mère patrie. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître.

Les femmes de l’Ambassade et du Consulat général du Burkina à Abidjan ont célébré, à leur manière, la Journée internationale dédiée à la femme, le 10 mars 2018. C’était dans la cour du Consulat général du Burkina à Abidjan, sous les regards du Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Monsieur Abdoul Karim SANGO, l’Ambassadeur Mahamadou ZONGO et son épouse, les épouses des ambassadeurs du Sénégal, du Mali, de l’Algérie, des Pays-Bas et de l’Angola, le Représentant du parrain El Hadj Issaka SAWADOGO, les Responsables d’associations féminines, le personnel diplomatique et consulaire, bref, les différentes composantes de la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire qui ont chanté l’hymne national, le Ditanyé.
Placée sous le signe de la sobriété et du recueillement à la mémoire des victimes des attaques terroristes du 02 mars dernier qui ont endeuillé le Burkina Faso, cette célébration a été marquée d’abord par une conférence publique, la cérémonie proprement dite avec en toile de fond, la décoration de Madame Salimata Dissa DRABO née BAYANE au rang de Chevalier de l’Ordre de Mérite, et une remise de vivres et de matériels aux personnes vulnérables.

Officiée par le Conseiller juridique de l’Ambassade du Burkina, Monsieur Noël Quantin Aquin ROUAMBA, la conférence a porté sur le thème de la Journée du 8 Mars, « la participation de la femme à la gouvernance : états des lieux, défis et perspectives. »
Par cette thématique, le conférencier s’est appesanti sur les facteurs qui constituent des obstacles à la participation des femmes à la vie politique. Il a cité, entre autres, les pesanteurs socioculturelles, les pratiques des partis politiques, l’analphabétisme, la pauvreté, etc. Comme défis à relever, il propose de lutter contre les préjugés et les stéréotypes sur les femmes, de poursuivre la sensibilisation sur le changement de mentalités sur le rôle de la femme, de lutter contre la pauvreté des femmes par l’accès aux microcrédits, et de poursuivre le renforcement des capacités des femmes. En guise de conclusion, Noël Quantin Aquin ROUAMBA est d’avis que l’élimination des inégalités entre la femme et l’homme fait partie des défis pour le développement durable qui ne peut se faire sans l’effectivité des droits humains et ce, sans aucune discrimination, notamment de sexe. « Le Burkina Faso s’est engagé à promouvoir l’égalité des sexes et a pris des mesures dans ce sens, notamment en faveur de la participation de la femme à la gouvernance. Toutefois, des efforts restent encore à fournir car le niveau de participation des femmes à la gouvernance n’est toujours pas satisfaisant. Et pour parvenir à l’idéal, la contribution de tous, individuellement et collectivement, est indispensable. »
Après cette communication publique qui a été très enrichissante pour les femmes qui n’ont pas marchandé leur mobilisation, place à la cérémonie de célébration. Première sur le podium coloré en pagne Luili Pendé, Madame Julie SIMPORE, vice-consul et porte-parole des femmes de l’Ambassade et du Consulat, qui au nom de ses sœurs et coépouses, a souhaité la bienvenue au parterre d’invités, en l’occurrence, le Ministre Abdoul Karim SANGO, l’Ambassadeur Mahamadou ZONGO, les épouses des Ambassadeurs du Sénégal, du Mali, de l’Algérie, des Pays-Bas et de l’Angola.
Pour Madame Julie SIMPORE, c’est avec des cœurs très meurtris par les tristes événements qui ont endeuillé le Burkina Faso le 02 mars dernier qu’elles présentent leurs sincères condoléances aux familles éplorées, et souhaitent un prompt rétablissement aux blessés.

Le parrain de la cérémonie, représenté par Monsieur Mamadou DAO, Administrateur de la Société de Transport Ivoiro-Burkinabè (STIB), a condamné l’acte des terroristes et indiqué que « loin de nous attrister, l’acte posé nous rassemble autour de la mère-patrie et nous rend plus forts à défendre la nation. »
Enfin, le dernier à prendre la parole au nom de Madame le Ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, l’Ambassadeur Mahamadou ZONGO a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats du 02 mars. Ensuite, il a sévèrement condamné l’acte terroriste, et expliqué que c’est la raison pour laquelle la célébration est faite sous le signe de la sobriété et du recueillement.
Se prononçant sur le thème de la Journée internationale de la Femme, l’Ambassadeur Mahamadou ZONGO estime qu’il faut poursuivre la lutte contre les inégalités, organiser les femmes de la diaspora, et surtout mettre l’accent sur l’éducation et la scolarisation de la jeune fille et aussi du jeune garçon.
Selon l’Ambassadeur ZONGO, plus de 80% d’enfants burkinabè nés en Côte d’Ivoire sont sans actes de naissance. C’est pourquoi, il a demandé aux femmes de procéder également aux déclarations de naissance dès l’accouchement afin de doter les enfants d’actes d’état-civil dans les consulats et mairies.
La cérémonie a pris fin par une remise de vivres à plus d’une centaine d’associations de femmes vulnérables.

Service Presse
Ambassade du Burkina
Côte d’Ivoire