Tourniquets, toboggans, chevaux-mobiles touts neufs, jeux d’éducation et d’éveil, etc., la mairie de Ouaga investit dans l’avenir en équipant les Centres d’éducation et d’éveils

« Le Burkinabè n’aime pas la honte. Le Burkinabè n’aime pas la souffrance. Le Burkinabè est travailleur ». Slogans lancés ce matin par les écoliers du Centre d’éducation et d’éveil du préscolaire (CEEP) de l’arrondissement 2 de Ouaga, à l’occasion d’une cérémonie de remise de lots de jeux offerts par le conseil municipal de Ouaga, après avoir entonné l’hymne national, le Ditanyè. Sur fonds propres, la mairie de Ouaga a investi plus de dix-huit (18) millions pour équiper les CEEP en jeux et jouets ludiques au profit des jeunes apprenants, leur offrant ainsi plus de possibilités dans les jeux et les apprentissages. Les lots remis ce matin comprennent vingt-six (26) toboggans, vingt (20) chevaux-mobiles, vingt (20) tourniquets et 1000 lots de jeux intérieurs. « Votre don nous va droit au cœur car il permet de renforcer les installations ludiques », a déclaré un des acteurs du préscolaire de la ville de Ouaga.

Présidée par le maire central, Armand Pierre Roland Béouindé, la cérémonie s’est déroulée dans une ambiance bon enfant, en présence du directeur général des affaires sociales, Homère Ouédraogo, du conseiller technique du maire chargé des questions de santé et d’éducation, Hector Ouédraogo, du premier adjoint au maire de l’arrondissement 2, Issouf Kinda, et bien entendu, des élèves et leurs encadreurs. L’établissement qui a été construit sous la révolution, dans les années 85, accueille 216 élèves et quatre encadreurs dont le directeur général, Pascal Bationo, en place depuis deux ans.

Ici, on initie les jeunes enfants répartis en petite, moyenne grande section, à la vie scolaire et sociale via des jeux ludiques. Reste que l’équipe d’encadrement fait avec les moyens du bord, c’est-à-dire pas grand-chose.
« Pour 216 élèves, dont 122 garçons, le centre ne dispose que deux toboggans », explique le directeur. Pour les autres jeux, notamment les tourniquets, les balançoires, ou les chevaux-mobiles, la situation n’est guère meilleure. D’où « la joie que vous nous apportez ce matin en nous offrant ces lots de jeux », s’est félicité Locré Roland Simporé, directeur de l’unité municipale de gestion des CEEP de la commune de Ouaga qui en comptent au total 19, tous construits sous la révolution.

Dans son discours lu par son conseiller technique, Hector Ouédraogo, le maire de la capitale a rappelé que notre pays accusait un retard dans le préscolaire, avec un taux d’inscription de 2,9% contre une moyenne CEDEAO de 33,5%, et une moyenne africaine de 18%. « C’est dire que nous sommes tous interpellés et appelés à relever un gros défi, celui de créer le maximum de places pour accueillir les jeunes Burkinabè », a t-il commenté, ajoutant que « des enfants dégourdis et éveillés, c’est un avenir garanti pour notre pays ».

Il a annoncé que l’équipe municipale allait construire davantage d’infrastructures d’accueil pour les enfants, et rénover au cours de l’année 2018, celles qui sont dégradées. « Soyez rassurés qu’en vertu de notre devoir régalien, qui est de favoriser l’émergence d’une éducation préscolaire de qualité et accessible, nous avons des projets au cours de notre mandat allant de la construction, l’équipement de nouveaux CEEP, les réfections d’anciennes structures, à la recherche de partenariat fructueux pour ce sous-secteur », a-t-il conclu. D’autant plus que l’éducation préscolaire fait désormais partie des compétences transférées aux communes.

Kaceto.net