A l’initiative du ministère de la Santé dans le cadre de la mise en œuvre du projet
« autonomisation des femmes et des jeunes filles et dividende démographiques" au Sahel (SWEDD), des journalistes ont suivi du 19 au 22 mars 2018 à Koudougou, une formation sur la santé sexuelle et reproductive

Au total, ils sont une trentaine de journalistes de la télévision, de la radio, de la presse écrite et de la presse en ligne vénus des quatre coins du Burkina pour prendre part à cet atelier initié par le projet SWEDD. C’est Somtoré Hamadi qui a lu le discours discours d’ouverture du coordonnateur national du projet SWEDD, Abdoul Karim Ouédraogo. Discours dans lequel il évoqué les objectifs attendus de atelier, à savoir, donner d’amples informations sur le projet ; renforcer les compétences et les connaissances sur la santé de la reproduction en général avec un focus sur la planification familiale ; mettre à la disposition des journalistes des messages à diffuser dans les canaux respectifs afin de contribuer à la production d’articles de presse sur les différentes thématiques du projet SWEDD, et en particulier la santé de reproduction.
Le premier communicateur, Eric Doyé de la direction de la promotion et l’éducation pour la santé, a fait une brève présentation du projet SWEDD en général et sur l’un de ses volets, notamment, la campagne « 100 jours pour convaincre les cibles de SR/PF » qui vise à impacter un certain nombre d’indicateurs notamment, le taux d’accroissement naturel de la population situé à 3,1% ; la prévalence contraceptive moderne au niveau national qui est de 22,5%, jugé faible ; l’accessibilité des jeunes filles, des adolescents et la femme à la Planification familiale, etc.
Il a également cité d’autres objectifs attendus à la fin du programme. Il s’agit de faire en sorte que 50% des hommes et des femmes de 15 à 49 ans des 13 chefs-lieux de région soient touchés par les messages de la campagne "100 JPC", que 90% des femmes et des hommes touchés par les activités de la campagne dans les districts sanitaires de Houndé, Yako et Gorom-Gorom, aient des connaissances améliorées sur la planification familiale ; que 80% des adolescents (es) des établissements du post primaire et du secondaire dans les districts sanitaires de Houndé, Yako et Gorom-Gorom, aient des connaissances renforcées sur la planification familiale, etc.

Le deuxième communicateur Béatrice Sawadogo, sage-femme, s’est attardée sur la définition de la santé sexuelle. Selon elle, la santé sexuelle est définie comme étant la santé en matière de sexualité qui vise à améliorer la qualité de la vie et des relations interpersonnelles. Elle a également défini les concepts comme le dividende démographique, la santé sexuelle de la reproduction, l’éducation sexuelle, la santé et la sexualité.
Intervenant en troisième position, Fatou Somé, de la direction de la promotion et de l’éducation pour la santé, a présenté le Plan national d’accélération de la planification familiale au Burkina Faso (PNAPF) 2017-2020. Elle a souligné que le Plan est un guide pour tous les programmes de planification familiale et un outil pour la mobilisation des ressources. Selon elle, le plan comprend cinq axes stratégiques : la création de la demande, l’offre et l’accès aux services, la sécurisation des produits, la politique environnement habitat et financement, la coordination et le suivi-évaluation. Ces différents axes ont été développés afin de faciliter une bonne compréhension du sujet par les participants.
Au deuxième jour, la formation a été déclinée en trois communications : "Organes génitaux de l’homme et de la femme", développée par Eric Doyé. Pour lui, cet exposé a son sens car dit-il, « on ne peut pas parler de santé sexuelle et reproductive et de planification familiale sans parler d’organes génitaux ». Sans tabous, il a présenté les organes génitaux de l’homme et de la femme devant les participants avant que Béatrice Sawadogo ne revienne sur la planification pour insister sur les cibles de la planification familiale, le processus du cycle menstruel chez la fille et la jeune femme et et les avantages des méthodes contraceptives (avantages de la PF). « La planification familiale est définie par le ministère de la santé du Burkina comme l’ensemble des mesures techniques, psychologiques, éducatives qui permettent aux couples et aux individus d’atteindre certains buts en fonction de leurs possibilités » a-t-elle dit. Puis puis d’ajouter que les cibles de la Planification familiale sont « les femmes à risque de grossesses non désirées ; les femmes présentant un facteur de grossesse à haut risque ; les femmes ayant des problèmes de santé ; les femmes ayant accouché il y a moins de deux ans ;les couples stériles, les personnes en situation de handicap, les couples désirant espacer/limiter les naissances ».
Pour elle, la planification a pour principal avantage de permettre à chaque couple de planifier sa vie pour son épanouissement et le bien-être familial. Au cours de son exposé, Béatrice Sawadogo a tenu à préciser que même si certaines rumeurs s’avèrent fausses sur les méthodes contraceptifs ( stérilité chez la femme ; maux de ventres ; frivolité de la femme, etc.), force est de constater que ces méthodes ont bien des effets secondaires. Elle cite « les nausées et les maux de tête, l’hypersensibilité des seins, la prise de poids, les saignements parfois abondants et prolongés ».

A la 3 ème et dernière journée, des thématiques en rapport avec les communications des deux jours ont été proposés pour pour la production d’œuvres selon le genre de médias. Eric Doyé, de la direction de la promotion et l’éducation pour la santé espère de la direction de la promotion et l’éducation pour la santé espère qu’à la fin de la formation, les journalistes pourront aider à promouvoir l’information auprès des populations sur les différentes thématiques du projet SWEDD. Il a annoncé que dans semaines à venir, une caravane va sillonner certaines villes du Burkina pour expliquer le sens et la portée des thématiques liés au projet SWEDD.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net