Locaux du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) bondés de monde ce lundi 8 Août 2016. Le ministre d’Etat, ministre en charge de l’intérieur et par ailleurs 2e vice président du MPP, Simon Compaoré y tenait une conférence de presse. Au menu, une analyse du parti au pouvoir sur la situation nationale. Les nouvelles mesures fiscales du gouvernement approuvées par le MPP ont été le principal sujet des questions.

"Chaque soir nous voyons des véhicules deux roues, des quatre roues et même des trois roues stationnés aux abords des débits de boisson et même si on augmente le prix de la bière de 50f, les gens vont continuer de boire et cela va permettre d’engranger quelques milliards pour les caisses de l’État". C’est ainsi que le ministre Simon Compaoré justifie la mesure sur l’augmentation du prix de la bière. Comme pour toutes les autres mesures prises, il faut que les Burkinabè eux-mêmes financent le développement du pays. L’indépendance de la justice était aussi au menu des échanges.

"Nous souhaitons vivement que les dossiers en justice notamment le dossier Thomas Sankara voient leur épilogue en 2017 comme le procureur l’a promis. S’il y’a des gens qui veulent que ces dossiers soient jugés rapidement, c’est bien nous parce que ce sera en notre honneur que sous notre mandat les dossiers soient résolus" a assuré le conférencier avant de poursuivre sur le projet d’adoption d’une nouvelle constitution.

"Plus jamais de tripatouillage de la constitution et que plus jamais quelqu’un ne veuille régner en monarque. Pas plus de deux mandats. Aussi il faut équilibrer le pouvoir parce que tout le pouvoir est actuellement entre les mains du président." ce sont là les objectifs assignés à la commission chargée de réfléchir sur une nouvelle constitution. La commission réunit toutes les sensibilités de la société pour tirer la quintessence autour de laquelle nous serons tous d’accord.Il n y a donc pas d’agenda caché confiera Simon Comaporé qui a été également interpellé sur la grogne sociale qui ne faiblit pas depuis la prise du pouvoir par le MPP.

"En 2020 nous serons comptable d’un développement véritable pour le Burkina". C’est ce que Simon Compaoré prédit et invite les populations à être raisonnables dans leurs revendications. Le ministre d’État explique que plus de 50% du budget de l’État est consacré aux charges, notamment au paiement des salaires. Ce qui ne peut pas impulser le développement, d’où selon lui le besoin pour tous de consentir des sacrifices.

Parlant de la sortie médiatique de Ablassé Ouedraogo, Simon Compaoré dira : "quand on sort d’un combat anéanti, on doit avoir un peu plus d’humilité. Je ne savais même pas qu’il n’était pas au CFOP donc je suis étonné d’entendre qu’il retourne à l’opposition ; il n’était pas avec nous en tout cas ; c’est ainsi qu’il conclura sous les rires de l’assistance.

Wendkouni Nazé
Kaceto.net