Le 5 avril dernier, la Coalition contre la crise de logement et pour la défense du droit au logement et l’accès à un logement décent, regroupant plusieurs associations, battait le pavé pour exiger du gouvernement des logements décents pour tous les Burkinabè. Un sujet sur lequel s’est attardé hier le premier ministre lors de son oral devant les députés.

"L’accès à un logement décent est l’une des dimensions de la lutte contre pauvreté", a t-il déclaré, avant de noter des avancées notables enregistrées en 2017 par le département change de l’Habitat et de l’urbanisme. Il a mentionné qu’en matière de planification de l’extension et de l’occupation de l’espace urbain, plusieurs villes ont été dotées d’instruments de planification permettant de maîtriser la gestion de l’espace. Il s’agit notamment :
 des Schémas Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme des communes de : Batié, Bittou, Bogandé, Boromo, Boussé, Djibo, Houndé, Niangologo, Orodara, Pama, Pô, Koungoussi, Réo, Tougan et Yako, dont la validation interviendra en 2018 ;
 des Plans d’occupation des sols de Bobo-Dioulasso, Banfora, Koudougou, Ouahigouya et Tenkodogo par les Conseils municipaux respectifs ;
 d’une stratégie de résorption de l’habitat spontané dans les 13 capitales régionales et dans Pouytenga.
En matière de valorisation des espaces urbains et ruraux, les actions principales ont été orientées vers :
 la réalisation en cours du 1er lotissement de 56 communes rurales non encore aménagées ;
 la viabilisation de zones nouvellement lotis, à travers l’ouverture et le rechargement dans les capitales régionales dont 30 km à Gaoua, 34 km à Koudougou, 18 km à Ouahigouya, 3 km à Banfora, 10 km à Toma, 12 km à Bobo-Dioulasso et 65 km à Ouagadougou avec 20 km à Bassinko.
Pour ce qui concerne l’accès au logement décent, les activités déjà réalisées dans le cadre du programme 40 000 logements sont entre autres :
 le lancement de la campagne d’inscription au Programme national de construction de logements qui a permis d’enregistrer 208 232 demandes dans toutes les 351 communes du pays, avec 58,70% de la demande dans la région du centre ;
 l’identification des terrains pour la construction des logements dans 335 communes sur 351 ;
 la sélection des promoteurs immobiliers pour une première tranche de l’année 2017 dans toutes les capitales régionales pour la construction de 5 000 logements dont 900 à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, 500 à Manga et 300 dans les autres chefs-lieux de région à l’exception de Gaoua ;
 la construction de 1 113 logements en PPP à Bassinko, dont 724 réceptionnés et attribués ;
 la construction et l’attribution de 475 logements à Gaoua avec l’utilisation des matériaux locaux.
En 2017, les opérations de contrôle se sont poursuivies à Ouagadougou, à Ziniaré et à Manga.
Des efforts certes, mais pas suffisants pour résoudre la crise de logement qui frappent des millions de Burkinabè. Pas sûr que les associations soient sur les mêmes longueurs d’ondes que le PM sur ce sujet

Kaceto.net